Adrienne en danses, en mots et en gloire
Au terme d’une semaine de résidence, la troupe bordelaise The Artist donnait, vendredi soir, la primeur de sa toute nouvelle création (*) intitulée « Adrienne », adaptation du livre de Sabine Renault Sablonière « Mémoires imaginaires d’Adrienne de La Fayette » (éd. de l’Inventaire) et descendante de Lafayette.
Cette création, chorégraphiée comme la précédente par Christine Jeannin, est née en 2021 de la rencontre à Langeac de l’auteure des Mémoires imaginaires et de la chorégraphe fascinée à son tour par l’épouse du Héros des deux mondes après lecture de ce vrai-faux journal d’Adrienne de La Fayette. « Nous avons correspondu pendant deux ans avec Sabine dont j’ai lu le livre un crayon à la main, explique Christine Jeannin. J’ai voulu monter ce ballet avec le souci de préserver l’essentiel de la vie de cette femme extraordinaire, forte, engagée, passionnée, autant d’adjectifs qui pourraient qualifier une femme d’aujourd’hui. Et c’est pour Langeac que nous l’avons créé en tout premier lieu ! ».
« Adrienne » se compose de 23 tableaux, 23 épisodes marquant de la vie d’Adrienne de La Fayette, née Marie Adrienne Françoise de Noailles en 1759 et disparue en 1807 à l’âge de 48 ans, soit 30 ans avant son illustre époux. Projetés sur écran en toile de fond, les différents décors de cette existence, que les turbulences de l’Histoire n’ont pas épargnée, insufflent à chaque fois une atmosphère nouvelle. On découvre divers cadres de vie, dont le château de Chavaniac bien sûr, un enchaînement vertigineux de moments vécus et de flash bach porté par la voix off de l’héroïne et des chorégraphies à la fois classiques et contemporaines.
« C’est pour Langeac que nous l’avons créé en tout premier lieu ».Une œuvre nouvelle qui rend hommage à une femme courageuse qui fut souvent seule à attendre le retour de l’époux, devant gérer seule les domaines, mais dont l’amour inconditionnel mérite… une révérence.
(*) La création d’« Adrienne » a reçu le soutien de la Communauté de communes des rives du Haut-Allier, ainsi que de l’État, la Région et le Département. La recette de la soirée étant reversée par le souhait de Gérard Beaud à La Belle Journée, l’association a décidé d’en faire don à son tour à des associations caritatives locales qui sont actuellement dans le besoin.