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Retour sur trente années de Briva danse... à faire danser Brioude

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Retour sur trente années de Briva danse... à faire danser Brioude

Trente ans… Cela représente un paquet de pieds blessés à travailler les pointes. Mais aussi beaucoup de rencontres, d’apprentissage, de spectacles et de sourires. Trente ans, c’est l’âge qu’affiche Briva danse. Une école qui a parcouru beaucoup de chemin… « L’association a été créée en août 1992 », rappelle son ancienne présidente et actuelle directrice, Sandrine Delorme, rencontrée alors qu’elle travaillait, mercredi 19 avril, dans le local à costumes. Elle n’était pas présente à l’époque, mais en connaît tous les détails.

Avant d’être une association, c'était une école de danse privée. Une société montée par deux professeurs, Jacques Begon et Sarah Roucher. Cela a duré 3-4 ans, mais ils ont dû arrêter pour des questions financières. Là, les parents d’élèves ont décidé de créer une association pour prendre la suite, Briva danse. Et ils ont pris Jacques et Sarah comme professeurs… 

Au début, il y avait 31 élèves et cinq cours de danse, répartis entre classique et jazz. Si Jacques Begon a rapidement quitté l’école, Sarah Roucher est restée presque 15 ans. « Elle donnait les cours de danse classique, se rappelle Sandrine Delorme. En 2000, quand je suis arrivée, il y avait sept cours (trois de classique et quatre de jazz) et deux profs : Sarah Roucher et Catherine Magne. » Sandrine Delorme, qui avait inscrit sa fille de 5 ans, s’est rapidement retrouvée présidente : « Dès la fin de sa première année, les parents au bureau ont annoncé leur départ. Et ils nous ont dit, “prenez la place, ce n’est rien, c’est trois réunions par an. C’est facile…” » Le travail s’est avéré un peu plus prenant que cela pour le bureau et sa présidente : « On souhaitait faire vivre davantage l’école. Qu’elle se développe, devienne connue des familles. »

Le spectacle des 30 ans.Le 27 mai à Langeac, les 9, 10 et 11 juin à Brioude et le 18 juin à murat. Le traditionnel spectacle de fin d’année de Briva danse répondra au thème « 30 ans ». « Cette année, et c’est un hasard, 30 groupes se succéderont sur scène à Brioude. Il y aura des choses particulières, des surprises pour marquer cet anniversaire… » Et comme chaque année, les spectacles proposés seront les mêmes les samedi et dimanche. Le vendredi sera quant à lui consacré à une version dénuée des saynètes travaillées par les jeunes danseurs d’eveil, initiation et niveau 1. Et pour se faire une idée, les trois spectacles de Brioude, Langeac et Murat, tous différents, représentent un total de 430 costumes…

Le plein de souvenirs avec la scène

Au gré de remplacement temporaire, Aurélia Chauveau a finalement rejoint les rangs des professeurs, à la place de Catherine Magne. « Elle a repris le jazz et a apporté des choses. Elle a fait sortir l’école de ses murs. Des élèves ont dansé au Sémaphore, à Cébazat. On a travaillé avec d’autres associations, comme l’école de musique… » Quand on lui demande ce qui l’a le plus marqué depuis son arrivée, Sandrine Delorme est incapable de pointer une chose en particulier : « Pour moi, ce sont nos spectacles. »

Chaque année, les spectacles, c’est une nouvelle aventure qui nous mobilise tous. On est une grande famille. Et ce qui m’épate à tous les coups, ce sont les montagnes qu’on arrive à déplacer avec peu de moyens.

Présente à ses côtés dans le local, Laurence Huard, qui se charge des décors, confirme. « On entraîne tout le monde dans nos délires. Les parents nous suivent. » Si, pendant un temps, Briva danse a pu bénéficier du savoir-faire d’une costumière, désormais, elle fait sans. « Cela fait 7-8 ans que l’on n’en a plus. On a un budget de 22,50 € par élève pour le costume et les accessoires. On épluche les sites et après, on fait les retouches sur mesures, une bénévole et moi », explique Sandrine Delorme.

Un développement progressif

Le développement de Briva danse s’est fait progressivement. Aujourd’hui, l’association compte 284 élèves, répartis sur trois sites (Brioude, Langeac et Murat). Sandrine Delorme se rappelle : « L’objectif que l’on avait, avec Aurélia, c’était que les gens viennent pour la qualité de l’école. » Désormais, quatre disciplines sont enseignées. Le hip-hop puis, plus récemment, la danse contemporaine sont venus étoffer l’offre. « Le hip-hop est arrivé car on est à l’écoute de nos élèves. Aurélia l’a lancé en 2002. Elle prenait des cours en même temps qu’elle commençait à l’enseigner. Cela a vite eu beaucoup de succès. Alors on a pris un professeur spécialisé. » À l’écoute des demandes, Briva danse a même proposé un stage de tecktonik à la grande époque de cette danse, un peu disparue depuis.

En chiffres.31.C’est le nombre d’élèves que comptait Briva danse à sa création. Répartis en cinq cours (classique et jazz) et encadrés par deux professeurs.284. C’est le nombre d’élèves de l’école de danse en 2023 : 176 à Brioude, 38 à Murat et 70 à Langeac. Quatre esthétiques sont enseignées (classique, jazz, hip-hop et contemporaine) par huit professeurs : deux en classique, deux en jazz, deux en hip-hop, un en contemporaine et Aurélia Chauveau qui vient faire des ateliers.2.L’école propose deux types d’enseignements : loisir et cursus. Le deuxième est sanctionné par des examens à chaque fin de cycle. En plus de la danse, sont abordés l’histoire, l’anatomie, la création…

Mission : attirer des danseurs

Aujourd’hui, la discipline avec le plus d’élèves est le jazz. Sandrine Delorme est devenue directrice pour pouvoir consacrer tout son temps à l’école et Mathilde Dechance est présidente depuis janvier 2022. La structure s’est ouverte au public handicapé. Les cours destinés aux adultes débutants semblent pris d’assaut… Un succès grandissant qui n’empêche pas Sandrine Delorme de cultiver un regret. Une mission qu’elle se fixe pour les 30 années à venir, comme elle se l’était fixée auparavant : « Faire venir les garçons. Parce qu’on n’en a pas encore beaucoup, même en hip-hop. Il y a encore de gros a priori. C’est dommage, car à cause de ce manque, il y a plein de choses que l’on ne peut pas faire, comme les portés. »

Pierre Hébrard

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