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Les dancings du Puy-de-Dôme espèrent rouvrir bientôt alors que leur clientèle "est déjà vaccinée"

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Les dancings du Puy-de-Dôme espèrent rouvrir bientôt alors que leur clientèle

«La situation est désespérante pour les clients comme pour nous. J’ai 15 à 20 messages de clients par jour, certains en pleine déprime, qui me demandent quand je rouvre ». À Pont-du-Château (Puy-de-Dôme), le gérant du Dancing Dubien attend que le gouvernement annonce enfin une date de réouverture. Mais pour l’heure, Christian Choisy qui est aussi le représentant des discothèques et dancing au sein de l’Umih du Puy-de-Dôme,  » n’a aucune visibilité ».

Aide et PGE,  le compte n’y est pas

« Pourtant, les dancings devraient même rouvrir avant les discothèques, car leur clientèle est déjà vaccinée. Mais non, le gouvernement a laissé tomber le monde de la nuit et autorise les comités des fêtes à organiser des bals ! Mais faire danser les gens, c'est notre boulot !  ».

Christian Choisy gerant du dancing Dubien a Pont-du-Château.  Il espère un coup de pouce du gouvernement et ajoute-t-il « si on nous impose le pass sanitaire et une jauge réduite, je prends ! »Si Christian Choisy est en colère, c'est que 16 mois de fermeture ont « fumé sa trésorerie ». « Le gouvernement donne la même aide à tout le monde. Si certains n’ont jamais aussi bien gagné leur vie, pas moi. J’ai 12.500 € de charges fixes par mois et je complète le salaire de mes 5 employées à hauteur de 16 % sachant que chez moi ils sont payés bien plus que le Smic, c’est la condition, si on veut garder les gens. Avec 10.000 € d’indemnisation, je suis très loin du compte. Je puise dans le PGE que je vais devoir rembourser, ma dette se creuse et pendant ce temps, je ne touche aucun revenu !  ».

Il espère un coup de pouce du gouvernement et ajoute-t-il « si on nous impose le pass sanitaire et une jauge réduite, je prends ! »

Discothèques : le Conseil d'Etat rejette une réouverture le 30 juin

Des repas musicaux, mais pas dansants

À Puy-Guillaume, le dancing la Belle Époque s’apprête lui à rouvrir le 20 juin pour la fête des pères, mais en configuration « repas musical ». Christian et Maryse Piffaut ont fait appel à un traiteur et comptent sur les talents d’animateur du DJ Pascal Jamot pour que les convives attendus, une centaine,  passent un agréable moment.Christian et Maryse Piffaut ont fait appel à un traiteur et comptent sur les talents d’animateur du DJ Pascal Jamot pour que les convives attendus, une centaine,  passent un agréable moment pour la réouverture le 20 juin, dimanche de la Fête des pères.« C’est tout ce que nous pouvons faire pour l’instant. Les gens devront rester à table et ne pas danser », explique Christian Piffaut. Et pour prévenir toute velléité d’esquisser quelques pas de danse entre deux plats, ils ont déroulé une moquette sur leur parquet en acacia qui avant la pandémie faisait le bonheur des amateurs de musette, de rock et de disco les jeudis et dimanches. 

« Certains parlent d’une réouverture en juillet, mais on n’y croit pas ; il n’y aura rien avant septembre. Nous, on travaille à deux et en attendant on a pris le PGE comme tout le monde Mais on ne s’inquiète pas trop pour la reprise, les gens reviendront », déclare Christian Piffaut.

Des règles contradictoires qui confinent au flou artistique

Si certains lieux de danse ont une activité annexe de restauration qui leur permet de mieux traverser cette crise, tout n’est pas rose non plus.À Courpière, aux Arcades de Barjavelle, un dancing reconverti aux repas dansants, soirées à thème, mariages et autres fêtes, Alain Gaudon et ses salariés « ont survécu en cuisinant des repas à emporter les week-ends ». « Depuis quelques semaines, on a l’impression que tout se libère, mais tout est très flou », dit-il.

« Les mariages sont autorisés, mais les gens doivent rester assis ! Quant aux jeunes, j’ai peur qu’on les ait perdus maintenant qu’ils ont pris l’habitude de faire la fête à domicile ! ».« Il y a trop de règles contradictoires et personne ne se mouille pour les éclaircir. On dirait que tant qu’il y a des aides ça convient à tout le monde », dit-il.

Faire le vigile

« J’appréhende de rouvrir s’il faut faire le vigile pour que les gens restent assis, ce n’est pas notre métier et puis c’est plus difficile de faire respecter des règles aux seniors qu’à des jeunes. Les gens ne reviendront pas s’ils ne peuvent pas danser. ».Alain Gaudon prépare néanmoins sa saison estivale avec des concerts assis ou des karaokés les vendredis soir et un répertoire un peu plus senior les dimanches après-midi. « Mais je croise les doigts pour qu’on ne nous impose pas le pass sanitaire même si j’en connais qui sont prêts à revenir danser masqués ».

Concerts assis et écrans géants faute de mieux

À l’Indian Saloon, à Riom, il tarde aussi à Nicolas Gennardi de reprendre une activité normale. « Certes, on n’est pas les plus malheureux parce qu’on a un extérieur, le bar et la restauration, mais la grosse partie du chiffre d’affaires est générée par la danse et l’événementiel ».En attendant le retour en piste des danseurs, il a programmé un apéro concert jusqu’à 23 heures avec le guitariste chanteur Black Jack, le 10 juin. Des animations musicales et culinaires sont en préparation et un grand écran sera sorti les soirs de matchs de foot.

Géraldine Messina

geraldine.messina@centrefrance.com

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