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À Aurillac, les discothèques espèrent rouvrir mais ne veulent pas le faire à n'importe quel prix

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À Aurillac, les discothèques espèrent rouvrir mais ne veulent pas le faire à n'importe quel prix

Il y a le bal des rumeurs. Depuis quinze mois, c’est le seul pas de danse que les propriétaires de boîtes de nuit à Aurillac peuvent esquisser, avec un problème : ils ne sont pas invités.

L’Hélios d’Alain Belguiral ne s’est pas transformé en magasin ou en bar de nuit, le Bâteau lavoir n’est pas devenu un restaurant, même si Guy Berthomieux et Frédéric Druot restent ouverts à toutes les propositions : « Ce que l’on voit, c’est que les jeunes nous demandent quand ça va rouvrir, explique Frédéric Druot. On est agréablement surpris. »

Des rumeurs...

Enfin, le Zinzin n’a pas été racheté par l’Ehpad de La Louvière, plus proche que jamais après de récents travaux :  « C’est une fausse rumeur », explicite Gaëtan Milvaque, le propriétaire.

Si les rumeurs bruissent en ville, c’est aussi parce que les boîtes de nuit restent désespérément fermées depuis le premier confinement, suscitant le fantasme derrière les portes closes. Les entreprises touchent des aides – 10.000 € par mois ou 20 % du chiffre d’affaires, chômage partiel, prêts garantis par l’État –, des aides qu’ils ne critiquent pas : « Si on ne les avait pas eues, on n’existerait plus. Beaucoup auraient déposé le bilan », estime Guy Berthomieux.

« La problématique, c’est que l’on ne travaille pas. C’est psychologiquement que c’est dur, enchaîne Alain Belguiral. On prend notre mal en patience. »

Gaëtan Milvaque critique, lui, le positionnement du gouvernement : « On n’a pas d’infos, on n’est pas pris en compte. Le mot discothèque n’existe plus, on ne sert à rien. Je peux comprendre que l’on soit fermé, mais considérez-nous ! » Un syndicat avait proposé que l’État indemnise sur la valeur des fonds de commerce, « il n’a plus de valeur ! On a investi, et l’État nous empêche de le faire fonctionner. Nous sommes les seuls dans ce cas-là… On est écœurés, désabusés. »

Pas d'horizon

Alors le 15 juin, rendez-vous donné par l’exécutif, est attendu… sans trop d’enthousiasme. Il y a une forme d’anesthésie chez ces professionnels de la nuit sevrés d’activité. Rouvrir oui, mais pas à tout prix. « Je ne suis pas très chaud, j’attends de voir, temporise Gaëtan Milvaque. Il faut que l’on rouvre dans les mêmes conditions que les bars, s’il y a un pass sanitaire, il faut que tout le monde l’ait. »

Si c’est pour rouvrir avec des jauges qui ne nous permettent pas d’atteindre le seuil de rentabilité, je n’aime pas bien ça mais je préférerais attendre et continuer de toucher les aides.

« Je les vois bien nous proposer de le faire sans la partie danse et sans accès au bar, analyse Alain Belguiral. Ce sera sans nous dans un premier temps. C’est l’ADN de la boîte de nuit, ce n’est pas comme cela qu’on bosse. Nous sommes un lieu de rencontre, d’échange. » « Si le protocole sanitaire est trop contraignant, on attendra septembre ou octobre », tranche Frédéric Druot, qui note avec Guy Berthomieux que l’été n’est pas la meilleure saison à Aurillac.

D’autant qu’il ne sera pas facile de redémarrer vite. Il faudra faire revenir tout le monde, après quinze mois d’arrêt, recruter dans un contexte tendu sur marché de l’emploi. Surtout, il faudra réfléchir aux conditions de réouverture, face à un public sevré de discothèque, dans le contexte de la nuit aurillacoise « J’appréhende un peu, explique Gaëtan Milvaque, qui réfléchit à faire évoluer le fonctionnement de son établissement. Les gens seront surexcités. » « Il faudra que l’on soit aidé pour l’extérieur », enchaîne Frédéric Druot. Ce sera un autre débat, et s’il se tient, cela veut dire que les boîtes de nuit ont une date de réouverture. Ce sera déjà une grande avancée…

Pierre Chambaud

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