Mathieu Fafournoux, cet enfant d'Augerolles (Puy-de-Dôme) devenu coach sportif, et qui doit beaucoup au sport

C’est un peu sur le tard que Mathieu Fafournoux a découvert sa passion pour le sport. Il était déjà âgé de 18 ans. Mais qu’importe. À cette époque, un déclic lui fait comprendre que cette passion serait plus tard sa profession. « Lorsque j’étais adolescent j’avais des troubles des comportements alimentaires (TCA), c’est-à-dire une sorte d’anorexie légère. Ce qui m’a mené à une perte de confiance en moi importante et quelques années de flou en ce qui concerne mon avenir », confie-t-il.

Ce sont les rendez-vous avec des psychologues et autres spécialistes qui le mettent sur la voie du sport et surtout de la guérison. « Je dois vraiment beaucoup au sport. Grâce à lui, j’ai réussi à me sortir de ces TCA. J’ai appris sur moi-même, je me suis recréé un équilibre. Je me sentais moins vulnérable et je me suis surtout rendu compte qu’avant le sport [la musculation et la course à pied, ndlr], je ne me connaissais pas du tout », partage celui qui est aujourd’hui devenu coach sportif.

« Je voulais être membre du GIGN »

C’est pour toutes ces différentes raisons que le sport s’est imposé comme profession dans la vie du jeune augerollais. « Au départ, je rêvais d’être militaire, je voulais être membre du GIGN », avoue Mathieu Fafournoux. Mais un défaut de vision ne lui permettra pas d’emprunter ce chemin. « À l'époque, mon formateur à Tulle m’a conseillé de me tourner vers l’enseignement du sport. Il avait remarqué que j’avais de bonnes qualités en tant que pédagogue », se rappelle le sportif. Ni une, ni deux, il prend attache auprès du Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) à Vichy.

« Dans la foulée, je lançais mon concept We love fitness à Clermont-Ferrand, basé sur l’acceptation de soi avant-tout, précise le coach. C’est du sport en toute humilité. Je place vraiment l’humain avant le bénéfice. Ce sont les valeurs que mes parents m’ont transmises. »

« Un esprit vraiment différent des salles »

Après deux ans de coaching à domicile, Mathieu Fafournoux a lancé, à Clermont-Ferrand toujours, un concept inédit. « J’ai transformé un appartement en salle de fitness (*). C’est un esprit vraiment différent des salles de sport. Les gens viennent s’entraîner, mais ils se sentent comme chez eux d’une certaine façon », assure le professeur. Et si Mathieu Fafournoux dispense ses cours à Clermont-Ferrand, certains Thiernois ne s’y trompent pas, et vont jusqu’à lui pour s’entraîner en sa compagnie.

Sarah Douvizy