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Le 13 mars, la musique s'est arrêtée au dancing Au bon temps, à Aurillac (Cantal)

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Le 13 mars, la musique s'est arrêtée au dancing Au bon temps, à Aurillac (Cantal)

Les lumières tamisées, les tables espacées, le sens de circulation indiqué, le gel hydroalcoolique à disposition, mais toujours pas de musique… Depuis le 13 mars, la sono du dancing Au bon temps s’est tue. Et pour cause, le confinement a provoqué l’arrêt de l’activité de Gérard et Christiane Lacaze. « Notre établissement accueille des personnes qui apprécient la danse : le samedi, ce sont les années quatre-vingt qui rythment la soirée et le dimanche, c’est plus pour les personnes qui pratiquent les danses de salon », explique le couple.

« Personne ne nous a donné la parole »

Mais voilà, le vendredi 13 mars, la folle aventure de ce couple a viré au cauchemar. Ils ont été obligés de fermer leur dancing, sans vraiment savoir quand ils pourraient l’ouvrir à nouveau. « Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir de l’espace, désigne Gérard Lacaze, il y a une piste de danse de 200 mètres carrés et une superficie totale de 680. » Des tables sont disposées partout autour de la piste de danse, au total les passionnés de danse peuvent accueillir 580 personnes en simultané. Mais, rien n’y fait, le dancing est assimilé à une discothèque… « Nous ne sommes pas pris en considération, nous sommes déçus et nous nous sentons méprisés », lâche le patron des lieux, dépité. « Personne ne nous a donné la parole, nos charges tombent mais aucune aide nous est versée. Photo Marjolaine GuillouardC’est le sentiment qui règne dans ce grand espace, vide de sens et de musique. « On n’est quand même pas nombreux dans le Cantal à travailler dans ce domaine. Si on est assimilé aux boites de nuit, il y en a trois à Aurillac et à organiser ce genre d’événements, il y a le casino de Vic et nous. Ce n’est quand même pas compliqué de nous recevoir », soupire le couple.Car, depuis le 13 mars, les dettes s’accumulent de manière croissante. Alors, un jour de juillet Gérard Lacaze craque et ouvre son établissement, le temps d’une soirée. « Nous avions mis en place tous les gestes barrières, les gens dansaient avec le masque, ils respectaient les distances entre eux. Mais, ils étaient heureux d’être là », se souvient Christiane Lacaze.

La longue nuit de cauchemar des discothèques d'Aurillac (Cantal)

Car, c’est en partie pour ça que le couple s’est lancé dans cette aventure, voilà six ans. Amateurs de danse tous les deux, ils veulent faire profiter de leur passion au plus grand nombre. Alors, ils aménagent ce lieu, une partie de l’ancienne usine Sauvagnat, et lui donnent vie chaque week-end. Mais voilà, le coronavirus est passé par là et personne ne leur a donné une date de reprise.

« Pourtant, on a un collègue, dans le Tarn-et-Garonne, il ouvre tous les week-ends, avec toutes les précautions nécessaires et ça fonctionne ! »

« Aucune cohérence »

Leurs clients, des habitués des lieux pour la plupart sont en demande de cette réouverture. « Ils laissent un peu leurs soucis à l’extérieur, s’habillent pour l’occasion, les femmes se maquillent, c’est la sortie de la semaine, ça fait du bien aux gens », s’anime Christiane Lacaze.Les gérants du dancing sont écœurés, ils ne comprennent pas ces dispositions.

Le masque est obligatoire en centre-ville, mais pas à La Ponétie alors qu’il y a plus de monde dans ce centre commercial quand même… Il n’y a aucune cohérence !

Mais, ce n’est pas le seul exemple cité par le couple, ils ne comprennent pas non plus pourquoi le masque est obligatoire lors de réunions de travail mais pas dans les restaurants qui accueillent le même nombre de convives.

Alors, Christiane et Gérard se demandent si leur aventure ne va pas s’arrêter brutalement. « On fait le point régulièrement avec le comptable et là, on est à plus de 20.000 euros de dettes… » Une somme qui semble difficile à assumer, tant elle est colossale pour le couple.

« En plus, on n’est pas dans une corporation qui est très entendue, on n’est pas assez nombreux. Pas comme les restaurateurs. »

Et comme pour couronner ce tableau déjà bien sombre, aucune lumière ne semble se montrer au bout du tunnel. « On nous avait dit qu’on pourrait ouvrir en juin, mais là il parait que ce serait en avril prochain », soupire Gérard Lacaze. Soit plus d’un an après.

Estelle Lévêque

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