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Grand blagueur du peloton, l'ancien coureur limousin Marc Durant revient sur sa brillante carrière

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Grand blagueur du peloton, l'ancien coureur limousin Marc Durant revient sur sa brillante carrière

« Je n’ai jamais souffert sur un vélo… Non je rigole, c’était parfois l’enfer ! » Non sans ironie, Marc Durant se remémore sa carrière de coureur ponctuée de mauvais mais surtout de bons moments.

Du haut de sa maison surplombant La Métairie, lieu-dit de Saint-Sulpice-le-Guérétois, le Creusois au ton blagueur aperçoit la maison de ses parents mais il devine également les routes sur lesquelles il a eu un déclic. 

À l’époque, le village était assez isolé donc il fallait enfourcher son vélo pour retrouver les copains. On s’amusait à faire des compétitions et j’ai vu que je n’étais pas mauvais.

Une conclusion assez modeste tant ce naturel optimiste a su rapidement briller chez les amateurs avec pas moins de soixante-dix victoires. « Marc était vraiment au-dessus du lot chez les amateurs. Il savait tout faire. Il a quand même gagné le championnat de France militaire ! », confie Jean-Pierre Louis, son coéquipier dans les années 70.Marc Durant conserve, avec soin, les nombreuses phots envoyées par ses supporters. 

Du spectacle en dehors du peloton

Si le fils de « Creusois de la terre » a su jongler entre sa profession d’infirmier et sa carrière pour faire le spectacle sur la route, il a aussi laissé un souvenir impérissable en-dehors de par sa bonne humeur. « On ne s’ennuyait jamais avec lui, rapporte Claude Louis, son entraîneur durant ses années limousines. Il avait toujours la bonne blague. C’est très difficile de ne pas l’apprécier ».

Confronté à cette image de « comique du peloton », Marc Durant préfère en rire, comme toujours.

Alors les copains parlent d’abord de mes blagues avant de mes performances… Je plaisante. Bien sûr qu’il en fallait de l’humour, aussi bien pour me détendre que pour détendre l’équipe. C’est avant tout un sport de copains.

Il reste tout de même difficile d’éclipser, derrière son sourire communicatif, les résultats du Sulpicien à l’image d’une neuvième place au classement général du Tour d’Espagne 1982 et de cinq Tour de France bouclés. « Pour mon premier Tour, l’objectif était de terminer. Et quand je suis arrivé sur les Champs, Hinault m’a dit “ça y est, tu fais partie des grands” » ; sourit-il.

Entre Bernard Hinault ( à gauche) et Laurent Fignon (à droite), Marc Durant a évolué avec de grands champions.  « J’étais presque moyen partout »

Équipier de luxe de Jean-René Bernaudeau au sein de l’équipe Wolber-Spidel, l’ancien coureur limousin prenait plus de plaisir à emmener son leader sur les pentes de l’Alpe d’Huez qu’à lever les bras sur la ligne d’arrivée.  

J’étais presque moyen partout et je pouvais donner un sacré coup de main. Il ne faut pas oublier que c’est un sport collectif.

Ce sport collectif, Marc Durant ne peut plus le pratiquer, même pour le loisir, la faute à plusieurs soucis de santé. Il essaie tout de même de remuer les jambes, sur son vélo, dans son garage.

« J’en fais quand j’ai pris une cuite la veille… donc à peu près tous les jours finalement », aime à plaisanter l’éternel blagueur réalisant une ultime pirouette pour refermer sa boîte à souvenirs.

Alix Vermande 

Date de naissance. Né le 14 juin 1955 à Saint-Sulpice-le-Guérétois.

Équipes. ASPTT Guéret, UC Brive, La Redoute-Motobécane, Wolber-Spidel, Système U, Zor-Gemeaz Cusin, Zor-BH, BH Sport.

Principaux succès. Champion de France militaire (1978), 12e étape du Tour de l’Avenir (1978), 2e étape du Tour de l’Aude (1980), 9e au classement général du Tour d’Espagne (1982), 1re étape du Grand Prix du Midi Libre (1984).

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