Canoë-kayak sprint: Bart et Léonard pour replacer la France sur un podium olympique

Sur le bassin de Vaires-sur-Marne, où se sont déroulés les épreuves d'aviron au début de la quinzaine olympique, et dans le même stade nautique où leurs homologues du slalom ont brillé, les Français du canoë-kayak sprint seront engagés dans sept des dix embarcations au programme cette année des JO-2024.

La meilleure chance repose sur les épaules d'Adrien Bart et Loïc Léonard, engagés en canoë biplace sur 500 mètres. Associés depuis de longues années, ils ont décroché la qualification olympique grâce à leur quatrième place aux Championnats du monde l'été dernier à Duisbourg (Allemagne), à quelques millièmes de seconde du podium.

"Mes ambitions, je les ai fixées au lendemain de Tokyo avec cette quatrième place. J'ai la chance d'être qualifié en monoplace et en biplace, et donc de prétendre à deux médailles. Je viens ici pour monter deux fois sur la +boîte+", a glissé Adrien Bart en amont de ses premières courses. L'Orléanais de naissance avait échoué de peu dans la quête du bronze en 2021 à Tokyo en C1 1.000 mètres.

"On a réussi à qualifier le C2, on est passé sur 500 mètres depuis 2021 et c'est une distance sur laquelle on a bien progressé avec Loïc. Je n'ai rien perdu de mes qualités de +milleur+", a ajouté le trentenaire (32 ans), qui participe à ces troisièmes Jeux olympiques.

Hostens/Paoletti en outsiders

Petite différence par rapport aux Mondiaux, en C2 500 m, une embarcation d'athlètes neutres individuels sous passeport russe avec Alexey Korovashkov et Zakhar Petrov, viendra relever le plateau avec les Allemands Peter Kretschmer et Tim Hecker en grandissimes favoris pour l'or.

"L'une des qualités qui fait que l'on dure sur le C2, c'est que l'on s'entend très bien. On est complémentaire, ce qui nous permet de ne pas avoir de creux sur 500 mètres. Le changement de 1.000 mètres au 500 mètres pour le C-2 a été une très bonne nouvelle pour moi", a souligné pour sa part Loïc Léonard.

Autre bateau en vue aux Mondiaux-2023, le kayak biplace (500 m) avec Manon Hostens et Vanina Paoletti, avait pris la 5e place.

"La préparation a été très fluide. Il y avait aussi une très bonne dynamique collective, on s'est tiré vers le haut. On a été rigoureux et sérieux dans l'entraînement, tout en prenant beaucoup de plaisir", a glissé Hostens.

Depuis la razzia aux JO-1984 à Los Angeles (quatre médailles), les Français du canoë-kayak sprint ont décroché quatre médailles avec le canoë biplace en 1988 (sur 500 mètres) et en 1992 (sur 1.000 m), en 2008 avec le kayak biplace et en 2016 avec Maxime Beaumont en kayak monoplace.