Canoë-kayak
Ajouter une nouvelle
Nouvelles

La liste des athlètes retenus pour les Jeux olympiques a été publiée : nouvelle polémique

0 17
À Szeged, Maxime Beaumont a pris la 7e place du K1 1000 m de la coupe du monde… Un résultat qui montre que le Boulonnais est toujours compétitif. © VB / ASL

La Commission consultative de sélections olympiques (CCSO) s’est réunie mardi 14 mai 2024, sous la présidence d’Anne Tournier-Lasserve, vice-présidente déléguée du CNOSF en charge du haut niveau et a validé la sélection pour les Jeux olympiques de Paris, proposée par la Fédération française de canoë-kayak. Dans cette liste de noms figurent évidemment ceux d’Adrien Bart et Loïc Léonard, les sociétaires de l’ASL Grand Arras, 4e des championnats du monde à Duisbourg, qui courront ensemble le C2 500 m. S’y trouvent aussi ceux de Maxime Beaumont (Boulogne-sur-Mer) et Eugénie Dorange (Auxerre) qui se voient attribuer les quotas réservés au pays organisateur, faute d’avoir pu se qualifier lors des championnats du monde de Duisbourg (août 2023) et du récent TQO européen de Szeged.

Pour Maxime Beaumont qui courra le K1 1000 m et Eugénie Dorange qui sera engagée sur le C1 200 m, c’est évidemment la satisfaction… La fin d’un long bras de fer aussi pour le Boulonnais qui ne bénéficiait plus vraiment de l’appui de la fédération pour s’entraîner et préparer les échéances internationales.
Dans ce contexte, la publication de la composition de l’équipe de France pour les Jeux de Paris, sachant qu’il n’y a plus de quotas à aller chercher, apparaît comme un soulagement et aurait dû mettre fin à une polémique qui n’a que trop durer.

POURQUOI CETTE PRÉCIPITATION
Pourtant c’est tout le contraire qui se passe. Tout le monde (ou presque) se réjouit de voir Maxime Beaumont (7e de la récente coupe du monde à Szeged) et Eugénie Dorange sur le bassin olympique de Vaires-sur-Marne en août prochain. En revanche, beaucoup s’étonnent de la précipitation dont a fait preuve la fédération, parce que la liste des athlètes représentant la France au titre des quotas du pays hôte devait se faire après le temps d’identification national qui débute aujourd’hui, vendredi 17 mai, à Gravelines. Un rendez-vous qui prenait tout son sens dans la mesure où il n’y a pas eu de confrontation nationale sur le K1 1000 m hommes et le C1 200 m dames depuis le début de l’année. Nombre d’athlètes estimant être en capacité de s’imposer lors du TIN et pouvoir ainsi rejoindre l’équipe de France pour les prochains championnats d’Europe puis les Jeux olympiques, voient leurs efforts réduits à néant. D’où l’incompréhension des clubs français qui s’étonnent que « la règle de sélection ait été changée, huit jours avant l’échéance, en catimini, lors d’une Coupe du monde à l’étranger ». Une situation que dénoncent Olivier Bayle et Patrick Lefoulon, présidents des clubs du Grand Arras et de Mantes-la-Jolie, dans un communiqué qui a été adressé à la fédération, au comité national olympique, au ministère, à l’Agence nationale du sport, etc. : « Les athlètes sont écœurés et surtout ne comprennent pas ce changement qui montre le mépris dont fait preuve la DTN à leur égard ».

LÉQUIPE TITRE : VOYAGE EN ABSURDIE
La fédération tente maintenant de se justifier, entre documents officiels et documents de travail. Hier soir, sur son facebook, elle parle de propos mensongers, de contre-vérités, de malhonnêteté et de manipulations. Des propos qui ne font que remettre de l’huile sur le feu.
Ce matin le journal L’Équipe titre : Voyage en absurdie… Dans l’article qui suit, Étienne Hubert qui pouvait prétendre au quota en K1 1000 m, souligne « un manque de respect pour l’engagement humain des athlètes » et dit vouloir « montrer l’incompétence de ces bouffons ».
Maxime Beaumont, lui, se dit « super content » de se qualifier pour ses quatrièmes Jeux olympiques, qui plus est à Paris où il mettra un terme final à sa carrière… « Mais c’est un peu gâché par le contexte. Ça me pose un petit peu la question de ma légitimité. Je sais que j’ai un niveau performant mais est-ce que je suis le meilleur Français ? Je ne peux pas l’affirmer ».

DES LARMES POUR UNE FIN DE CARRIÈRE
Ce vendredi matin aussi, Guillaume Burger, équipier de Maxime Beaumont il y a quelques jours à Szeged, pour tenter de décrocher (en vain), le quota du K2, revient étape par étape sur ce qui s’est passé à Szeged. Il parle de « moment lunaire », lorsqu’il a appris par des membres du staff que la pige de Gravelines, celle de la dernière chance, était annulée. Que tout était décidé. « Ils ne s’y attendaient pas eux-mêmes ».
Guillaume Burger dit qu’il sera cet été dans les tribunes pour encourager les copains, que le canoë-kayak en ligne est un sport fabuleux… Mais sa fin de carrière restera marquée par cet épisode qui l’a vu fondre en larmes à 50 mètres de l’arrivée de sa dernière course à Szeged. Comme a fondu en larmes, Axelle Renard, dimanche soir, lorsqu’elle a compris que tout était fini.

Загрузка...

Comments

Комментарии для сайта Cackle
Загрузка...

More news:

Read on Sportsweek.org:

Autres sports

Sponsored