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Qui est le cantalien Maxime Bailly, champion de France semi-professionnel de boxe thaï ?

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Qui est le cantalien Maxime Bailly, champion de France semi-professionnel de boxe thaï ?

Maxime Baillly. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais il y a fort à parier qu’on entende parler de lui dans les prochaines années. À bientôt 25 ans, le jeune muratais vient tout juste de décrocher le titre de champion de France de boxe thaï, semi-professionnel, dans sa catégorie seniors moins de 67 kg. Une belle récompense pour Maxime qui, s’il n’en n’était pas à son premier combat, est rentré, pour la première fois de sa carrière, une ceinture sous le bras, qu’il conserve précieusement, tel un bijou, dans une petite valise noire que lui a remis la fédération. Symbole de la première place d’une compétition de très haut niveau, dont il n’est pas peu fier.

Les prix d’habitude, c’est des bouts de carton, même pas des coupes. Là, c’est la première fois que je reçois une ceinture. Je suis rentré de Paris le dimanche soir à 21 heures, je me suis levé en pleine nuit pour voir si elle était encore là?!

.Après avoir digéré cette victoire, suite à trois combats de haute lutte (en quart, demi et finale), Maxime Bailly se prépare désormais au championnat de France K1 Kickboxing, à Marseille fin avril. Une technique de boxe thaï à laquelle il s’est frotté, avec succès, en décembre dernier en remportant la première place de son premier championnat de région du genre, et qui lui permet de travailler des armes différentes de sa discipline de base, faisant de lui un sportif « plus complet », explique-t-il.

Un parcours d’abnégation et de sacrifice

Mais il doit, avant tout, se délester de quelques kilos, pris après son dernier combat « parce que j’adore manger et je me suis lâché », avoue-t-il, pour retrouver son poids de forme (67 kg) et ainsi concourir dans sa catégorie. « Ça demande une hygiène de vie irréprochable, sans aucun écart », assure-t-il. Ainsi, comme avant chaque compétition, Maxime s’astreint à une discipline de fer, avec un régime alimentaire à base de viande blanche, poisson, fruits, fromage blanc et riz, avec l’aide du préparateur physique de son nouveau club depuis septembre dernier, le MT Ban à Orcet (Puy-de-Dôme), des entraînements quotidiens, 2 heures chaque jour, et de la course à pied « 10/15 km tous les matins avant d’aller travailler, cinq jours sur sept ». Sans oublier « d’essayer de dormir entre 7 et 8 heures chaque nuit ».

Si Maxime fait aujourd’hui preuve d’une telle abnégation, c’est parce qu’il se sent bien, « en forme et épanoui ».

La boxe thaï, ça m’a forgé en tant qu’homme. Je suis même devenu quelqu’un qui pousse les autres vers l’avant et je leur dis “Croyez en vos rêves”, la preuve, la ceinture elle est là.

Mais il la doit aussi, et peut-être surtout, à sa compagne Sabrina qui le soutient, tant physiquement que moralement. « Car il y a des jours où c’est dur, où j’ai envie de pleurer, mais elle m’encourage et m’aide ». Et à son père Éric, aussi « qui a toujours été là pour moi ». « Sans eux, je n’en serais pas là aujourd’hui », affirme-t-il.

Car rien ne prédestinait le jeune homme à ce parcours de sportif de haut niveau. « J’ai commencé la boxe thaï il y a dix ans à Vic-sur-Cère, pour essayer, apprendre à me défendre et prendre confiance en moi », explique Maxime qui, en situation de surpoids, était, jusqu’au collège, « harcelé et moqué », raconte-t-il. « Dès que j’ai attaqué la boxe, ça a été le coup de foudre, poursuit-il. À raison de trois entraînements par semaine, « où mon père m’amenait, faisait la navette, m’attendait deux heures dans la voiture… », Maxime s’amuse, prend du plaisir et apprend.

Au bout de trois ans, j’ai perdu 13 kilos, et là ça a été le déclic. Je me suis dit que c’était fait pour moi. C’était une belle récompense et une belle revanche et j’ai voulu attaquer la compétition. Depuis, je suis un compétiteur, en tout.

Aller plus loin, plus haut, plus fort

Un premier titre de champion régional junior en classe B en moins de 71 kg, en 2016, puis une première place au championnat de France le confortent dans son choix et sa passion et lui donnent envie « de faire plus et d’aller plus loin ». Après un passage au club de Saint-Chély d’Apcher, le Siam boxing Haute Lozère, « pour voir autre chose et élargir mes connaissances », dit-il, puis au Muay Khao gym à Saint-Flour, que son ami et coach, Lylian Sipp, crée en 2021, après ses multiples expériences et nombreux combats, les podiums s’enchaînent, jusqu’à devenir semi-professionnel, et à passer en super léger (-67 kg). Aujourd’hui, Maxime Bailly veut encore aller plus loin et plus haut. « Mon objectif premier, c’est de passer professionnel. Mais il ne suffit pas de passer pro pour être pro, il faut atteindre le niveau. La ceinture m’a ouvert la porte. Si je continue sur cette lancée, c’est possible », explique-t-il lucide, mais conscient que cette marche ne lui permettra toutefois pas d’en vivre. « C’est très difficile dans ce milieu, car il faut un peu de temps pour se remettre des combats et ça gagne pas beaucoup ». 

Isabelle Barnérias  

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