Qui est Redwane Toulouse, ce jeune espoir de la boxe issoirienne ?

En amont, il y a bien sûr toute cette période de préadolescence où l’on se cherche, où l’on s’essaie dans différentes disciplines. Mais avant d’accepter d’en dire deux mots, Redwane en vient tout de suite à cette toute récente et belle aventure en championnat de France. C’était en avril dernier, titre de la région Aura en poche.

Avec Gilbert, mon coach, on avait bossé comme des malades. Trois entraînements hebdomadaires de deux heures chacun.

"Gilbert me faisait boxer contre les adultes du club. Diététique au top pour ne pas prendre de gras et rester sous les 76 kg." Et de conclure avec conviction : "J’avais fait ce qu’il fallait. J’étais prêt." Et pourtant, le jeune Issoirien est impressionné lorsqu’il arrive dans la salle qui accueille l’événement à Angers. "Immense ! Quatre rings, 300 boxeurs." Cela ne l’empêchera pas "de passer une excellente nuit à l’hôtel, de faire un peu de tourisme dans la matinée et d’arriver serein pour combattre."Redwane Toulouse : "Ton adversaire, c’est ton partenaire de jeu. Il faut le respecter."

L'adversaire, un partenaire

Pour preuve, un premier assaut rondement mené. "Mon adversaire était solide, plus petit que moi mais une vraie boule de nerf. Il me prenait au corps." Trois rounds pour Redwane qui se qualifie pour la demie. "Ton adversaire, c’est ton partenaire de jeu. Il faut le respecter." Il ressortira de cette dernière "avec la haine. Contre moi. Je pouvais faire mieux, je m’en voulais. Je gagne le premier round, je perds le second et je m’efface d’un point dans le troisième. La rage !" C’est à peine s’il mentionne sa gratifiante médaille de bronze.

Car, il faut le rappeler, Redwane n’en est qu’à sa deuxième saison de pratique. "J’avais essayé plein de choses mais dès que j’ai mis le pied dans la salle, j’ai compris que c’était mon truc. La chose la plus importante, qu’il faut tout de suite piger, c’est que ton adversaire, c’est un partenaire de jeu. Il faut le respecter. On ne boxe pas contre un robot. Après, c’est la compétition. » Il a souvenir de son premier assaut.

Perdu, je n’ai pas su me contrôler. Hémorragie nasale. C’était la première fois de ma vie que je saignais du nez.

Redwane Toulouse

Heureusement, il n’est jamais seul dans l’adversité : "papa et maman, et même tatie Sania, ne sont jamais bien loin." C’est comme ça qu’il grandit, Redwane, depuis qu’il s’est mis à la boxe. "Franchement, je me sers tous les jours de la confiance que j’emmagasine sur le ring. J’ai gagné en maturité." On veut bien le croire.

Michel Chalier