La blessure d’Aaron Gordon peut-elle être un tournant dans la saison des Nuggets ?
Les Denver Nuggets ont remporté un vrai bras de fer contre les Houston Rockets (102-99), mais la soirée de vendredi a laissé un goût amer : Aaron Gordon s’est blessé et sera absent entre quatre et six semaines.
Un coup dur pour le champion 2024, déjà privé d’un autre titulaire, Christian Braun. Dans le CQFR, Antoine et Théo se sont demandé si cette blessure pouvait changer le cours de la saison des Denver Nuggets… ou au contraire les renforcer sur le long terme.
Aaron Gordon, maillon essentiel d’un collectif pas encore à plein régime
Depuis le début de saison, Denver gagne, mais sans donner l’impression d’avoir déjà atteint sa vitesse de croisière. Pour Théo, c’est « une équipe qui marche bien et qui n’a pas du tout encore atteint la plénitude de ce qu’elle peut proposer ». Dans ce contexte, la perte d’Aaron Gordon n’est pas anodine.
L’ailier est « l’un des joueurs majeurs de cette équipe » depuis la reprise. Sa polyvalence défensive, sa capacité à couper vers le cercle, à poser des écrans, à finir en transition et à faire le sale boulot autour de Nikola Jokic en font une pièce centrale de la structure des Nuggets. Son absence forcera David Adelman à revoir des automatismes déjà bousculés par les pépins physiques.
Pour autant, nos journalistes rappellent que Denver a un avantage : la confiance. Même sans être à 100 %, les Nuggets savent qu’ils peuvent se présenter en playoffs sans bénéficier d’un parcours parfait en saison régulière. « À moins qu’il se tapent le Thunder au premier tour, et je ne vois pas de scénario où ce sera ça, l’avantage du terrain ne sera pas essentiel », estime Théo.
Une blessure qui peut accélérer la montée en puissance du banc
Si la blessure d’Aaron Gordon est un coup dur, elle peut aussi servir de catalyseur. Denver avait renforcé sa rotation et pas mal de joueurs pourraient désormais avoir un plus grand rôle. Dans des profils différents, Jonas Valančiūnas, Bruce Brown, Tim Hardaway Jr, Julian Strawther ou encore Spencer Jones sont cités comme des joueurs capables de prendre des minutes et des responsabilités.
Surtout, nos journalistes insistent sur la progression de Peyton Watson. L’an dernier, il y avait des moments « où il était pas bon, et derrière c’était catastrophique parce qu’il n’y avait pas d’autres solutions pour Denver. Je trouve que c’est un joueur qui a passé un cap », rappelle Théo.
Cette saison, son rôle a évolué : il ne se contente plus d’attendre dans le corner. « Il est plus responsabilisé ballon en main, parfois c’est même lui qui remonte la balle pendant que Jamal Murray se démarque. » L’absence de Gordon pourrait encore accélérer ce processus.
Cam Johnson est également présenté comme un joueur clé à relancer. Très cérébral, parfois « un peu trop dans la réflexion » dans sa nouvelle équipe, il va devoir simplifier son jeu et s’affirmer pour aider Denver à absorber l’absence de Gordon. La période qui arrive ressemble ainsi à un laboratoire grandeur nature pour le staff des Nuggets.
Nuggets, Thunder, Rockets : une hiérarchie bousculée mais pas renversée
Face à Houston, ce duel a aussi rappelé pourquoi Denver reste considéré comme l’une des seules équipes capables de faire tomber le Thunder sur une série. C’est l’avis d’Antoine : « Aujourd’hui, à part Denver, j’ai du mal à voir une autre équipe battre OKC au meilleur des sept matchs. »
Le choc contre les Rockets a été riche d’enseignements : Jokic et Valančiūnas ont été alignés ensemble, une configuration rare mais efficace pour répondre au duo Steven Adams - Alperen Sengun et au rebond offensif d’Houston. De quoi imaginer des ajustements intéressants en playoffs une fois Gordon revenu.
Au final, la blessure d’Aaron Gordon ressemble moins à un basculement dramatique qu’à une épreuve intermédiaire pour un groupe déjà champion, solide dans ses certitudes, mais qui doit encore faire mûrir sa rotation.
Retrouvez l'intégralité du CQFR sur notre chaîne YT et sur toutes les plateformes audio :

