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Pourquoi le Orlando Magic est l’une des déceptions du début de saison

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Le compte à rebours a commencé pour le Orlando Magic. Enfin pas tout à fait mais presque. En misant gros sur Desmond Bane pendant l’intersaison, la franchise floridienne devrait a priori se retrouver au-dessus du deuxième « apron » lors de la saison 2026-2027. Une fois ce seuil franchi, on dit pour simplifier que les équipes disposent d’une fenêtre de trois ans au sommet avant d’être contraint de dégraisser leur masse salariale sous le poids des taxes de plus en plus lourdes.

Bon, tout ça reste aujourd’hui du domaine de l’hypothétique. Le concret, c’est que les dirigeants ont identifié une opportunité de se hisser aux sommets d’une Conférence Est plutôt ouverte et qu’ils ont cherché à la saisir. Après deux sorties de route au premier tour des playoffs, l’organisation veut franchir un cap. Elle s’est mise dans la peau d’un outsider et est considérée comme telle par une grande partie des analystes basket. Alors, forcément, le début de saison fait tâche même si, par définition, il ne s’agit que d’un premier petit échantillon.

Preview NBA : Le Magic est-il déjà prêt à conquérir l’Est ?

Vainqueur du Heat dans la douleur lors de la première journée, le Magic s’est ensuite incliné contre plusieurs candidats directs comme les Hawks ou les Pistons mais aussi des équipes attendues un cran en-dessous comme les Bulls ou les Sixers. Il y a bien eu une victoire contre les Hornets la nuit dernière. Mais ces défaites amènent déjà leur lot de questions. Comment se fait-il qu’une formation portée par des jeunes talents comme Paolo Banchero et Franz Wagner soit autant à la peine ?

Sur le terrain, c’est comme si Orlando se cherchait des repères alors que ce groupe coaché par Jamahl Mosley a grandi plus vite que prévu en accrochant les playoffs et la barre des 50 victoires dès la deuxième saison de Banchero, le premier choix de la draft 2022, en NBA. Quelque part, cette impression n’est justement pas qu’une impression : c’est un peu le cas. Le Magic se cherche. Parce que les coaches ont essayé d’instaurer une nouvelle patte cette saison.

Un changement de style qui ne marche pas (encore) au Magic

L’an dernier, cette équipe était la plus lente de la ligue. Après une grosse semaine de compétition, elle se classe dans le top-10 de celles qui jouent le plus de possessions chaque soir. De 96 à 104 possessions chaque soir. Un changement de style qui nécessite un temps d’adaptation pour les joueurs, habitués à défendre le fer et à faire des rencontres une guerre des tranchées. En poussant le tempo, les hommes de Jamahl Mosley perdent peu à peu l’habitude de durcir le ton défensivement.

« En jouant vite, vous allez prendre plus de points simplement parce qu’il y a plus de possessions. Je pense que l’on doit se montrer plus intelligents dans notre manière d’accélérer le jeu. Si l’on va juste vite sans avoir une direction en tête, ce n’est pas idéal », notait Paolo Banchero.

Une déclaration très juste qui rappelle que le Magic n’a pas de vrai meneur ni de gestionnaire dans son cinq majeur, même si les dirigeants ont recruté Tyus Jones. Le vétéran est pour l’instant très décevant. C’est un euphémisme. Il était invisible sur les cinq premiers matches de la saison. Les stars de l’équipe sont censés assurer la création mais ils ne savent pas forcément comment gérer complètement une attaque et ça a été l’un des points faibles depuis deux ans maintenant. La défense compensait.

L’idée de jouer plus vite découlait justement des problèmes offensifs. Comme Orlando souffre sur demi-terrain et attaque placée, le but revient à agresser des défenses pas encore figées, en profitant notamment des avantages de taille (ou de gabarit) représentés par les scoreurs que sont Banchero et Wagner. Une source potentielle de points faciles pour une formation qui peine justement à en générer. Notamment en raison d’un manque de spacing et d’une maladresse chronique à trois-points. Les deux allant souvent de pairs.

Jalen Suggs estime que c’est « possible de faire les deux », à savoir jouer plus vite tout en défendant aussi fort que par le passé. Les statistiques vont dans la direction opposée pour l’instant. En effet, en pondérant aux nombres de possessions disputées, le Magic encaisse beaucoup plus de points que l’an passé (118 sur 100 possessions, 23eme en NBA) tout en restant aussi peu efficace en attaque (109, 27eme de la ligue). « C’est un sacré challenge et on peut voir que l’on n’a un peu de mal avec ça pour le moment », admet Franz Wagner.

Orlando a toujours les mêmes lacunes

Le Magic doit aussi comprendre qu’il ne gagnera pas les rencontres où les deux équipes jouent à cent à l’heure en se rendant les coups. On l’a vu contre Philadelphia, où les Sixers ont fini par passer 136 points sans même compter sur Joel Embiid, Paul George ou Jared McCain. Mosley prône la patience face au changement de style. Sans doute à raison. Mais les indicateurs ne sont pas rassurants.

Desmond Bane cherche encore sa place auprès de ses nouveaux coéquipiers. Il tourne pour l’instant à 17 points mais surtout à 27% à trois-points, contre presque 40% à Memphis. Le front office a cédé quatre premiers tours de draft (quatre !) pour le faire venir malgré le fait qu’il n’a jamais été All-Star. Un prix très élevé pour un joueur de sa catégorie, à savoir éventuellement une quatrième option chez un (vrai) candidat au titre. Il était censé étirer les lignes et apporter de l’adresse. Pour l’instant, ça ne paye pas. Avec 31% de réussite, Orlando est 28eme en NBA au pourcentage derrière l’arc. Le retour sur investissement est attendu.

Surtout que l’arrivée de Bane a redistribué les munitions en attaque. Franz Wagner met toujours ses points mais son « usage rate » est inférieur à ceux de Donte DiVincenzo ou Grayson Allen. Autrement dit, il est uniquement en bout de chaîne et moins à la création alors qu’il est le meilleur du roster dans ce domaine. Paolo Banchero se retrouve (trop) souvent aux commandes. Il est talentueux, il a un corps taillé pour la NBA mais sa sélection de tir est terriblement hasardeuse par moment.

Les détracteurs de l’ailier américain rappelleront qu’il n’a jamais eu un ON/OFF positif depuis son arrivée dans la ligue et il n’a jamais été le premier aux « win shares », une stat avancée censée mesure l’apport d’un joueur dans les victoires, au Magic. C’est tout de même depuis qu’il est là que la franchise  passé un cap.

Orlando ne marque que 103 points sur 100 possessions avec ses trois meilleurs joueurs sur le terrain (pour 115 encaissés). Il y a là aussi des repères à trouver. Parce que dans la vie, même à Disneyland, il n’y a rien de magique. Il va falloir bosser. Sans progrès réel dans les prochaines semaines, le coach pourrait vite sauter.

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