Ce que l’on a retenu de chaque franchise NBA après une semaine
Charlotte Hornets : ça court dans tous les sens !
136 points contre les Brooklyn Nets (victoire), 121 contre les Philadelphia Sixers (défaite) et 139 contre les Washington Wizards (victoire). Après une semaine, les Charlotte Hornets sont les plus prolifiques de la NBA en attaque avec 132 points marqués en moyenne ! Quel changement par rapport à l’an dernier, où l’équipe de Caroline du Nord avait terminé bonne dernière du championnat dans la même catégorie.
Une éruption offensive soudaine qui s’explique par le rythme effréné des joueurs de Charles Lee. Que ce soit sur un panier encaissé, un rebond défensif ou une interception, les frelons sont toujours en train de jouer vite. Cette intensité dans la relance leur permet de mettre des paniers faciles contre des défenses pas encore en place ou trop lentes.
Et ce style de jeu colle parfaitement à l’effectif en place, jeune et drivé par un meneur spécial comme LaMelo Ball. Les Hornets n’ont pas forcément les qualités et l’intelligence collective pour vraiment briller sur attaque placée à ce stade de leur développement. Alors autant compenser cette éventuelle lacune en jouant le plus rapidement possible en profitant des qualités athlétiques du roster. La bonne nouvelle pour nos Français, c’est que ce basket matche les atouts d’un pivot mobile comme Moussa Diabaté ou un ailier hybride comme Tidjane Salaün. Charlotte ne gagnera peut-être pas beaucoup de matches (mais plus que l’an dernier quand même !) cette saison mais il va y avoir du highlights et du kiff.
Los Angeles Lakers : Austin Reaves est prêt à devenir un All-Star… et à signer un beau contrat
Austin Reaves entre dans son prime. Ça ne fait pas longtemps qu’il est en NBA mais il a déjà fêté ses 27 ans et il a pu engranger de l’expérience en côtoyant LeBron James, Anthony Davis et maintenant Luka Doncic. Et ça se voit qu’il s’est inspiré de ses glorieux aînés. Débarqué dans l’ombre chez les pros, non drafté, il s’est fait une place en tant que joueur de complément et peut désormais prétendre au statut d’All-Star au vu de sa progression.
Une évolution constante avec un nouveau cap qui semble franchi, à l’image de ses 51 points (avec 11 rebonds et 9 passes) contre les Sacramento Kings dimanche. Il ne suffit évidemment pas d’une performance pour faire un All-Star mais ça fait un moment que l’arrière se rapproche de ce niveau « créateur/scoreur d’élite » qui est propre au cador de cette ligue.
CQFR : Austin Reaves hallucinant, LaMelo Ball étourdissant
Il est ce qu’on appelle un « three level scorer ». Il peut shooter, driver, provoquer des fautes, etc. 15 points dans le money time contre Sacramento. 22 lancers tentés. Reaves a déjà montré par le passé qu’il pouvait tenir le rôle de deuxième playmaker mais il montre maintenant qu’il est à même d’assurer des missions d’intérims aux commandes de l’attaque. Il pointe à 34 points, 56% aux tirs, 45% à trois-points, 7,7 rebonds et 9,7 passes sur cette première semaine.
Le All-Star Game aura lieu à Los Angeles et, avec un James potentiellement out sur plusieurs matchs, son coéquipier aura une carte à jouer pour figurer parmi les Américains sélectionnés. Au-delà de ça, il est surtout en position de signer un nouveau contrat l’été prochain. Reaves dispose d’une option à 14 millions de dollars et pourrait prétendre à un salaire bien supérieur d’ici quelques mois.
Orlando Magic : l’arrivée de Desmond Bane ne va pas tout changer
Ça ressemble presque plus à un enseignement hâtif qu’une observation, même si la nuance entre les deux est justement souvent fine. Le Orlando Magic n’a joué que trois matches et il en a perdu deux. Rien d’alarmant, même si la franchise floridienne se veut très ambitieuse cette saison. Il est normal que tout le monde ait besoin de temps pour trouver ses marques, surtout après avoir fait venir Desmond Bane pendant l’intersaison.
L’ancien arrière des Memphis Grizzlies est arrivé (un peu à tort !) avec une étiquette de shooteur fiable qui va aider la jeune équipe du Magic à passer un cap en attaque en étirant les lignes. Mais Bane est d’abord un slasheur. Il veut le ballon. Tout comme Paolo Banchero et Franz Wagner. Ces trois joueurs tournent respectivement à 26, 16 et 36% à trois-points depuis le début de la saison. C’est beaucoup trop faible pour leur permettre de se tirer chacun vers le haut. Orlando pointe d’ailleurs en toute dernière position au pourcentage extérieur (28…)
C’est peut-être juste une question de temps. Il faut développer une alchimie. C’est aussi (surtout ?) une question de staff. Les coaches doivent trouver la formule qui marche pour tout le monde. Et peut-être, seulement peut-être, que ça reste une question de joueurs, avec malheureusement des stars qui peinent à progresser dans ce domaine.
Brooklyn Nets : Nolan Traoré mérite d’être lancé
Nous ne sommes évidemment pas présents aux entraînements pour le voir à l’œuvre mais Nolan Traoré devrait au moins avoir sa chance dans les prochains jours. Le Français est aujourd’hui le troisième meneur des Brooklyn Nets derrière deux autres rookies, Ben Saraf et Egor Demin. Du coup, il ne joue pas et sort de deux « Did Not Play – Coach Decision ».
Demin s’est mis en valeur lors des deux premiers matches mais il n’impressionne pas non plus au point d’être indiscutable. Et surtout, Saraf passe à côté au scoring avec 2 points puis un zéro sur ces deux dernières sorties. Vu leurs performances, Traoré pourrait lui aussi être lancé sur 15 minutes, histoire de voir.
Minnesota Timberwolves : la rotation est légère
Notre cher Théophile Haumesser imagine les Minnesota Timberwolves retourner en finales de Conférence mais, à moins d’un trade ou d’un Anthony Edwards stratosphérique en playoffs, ça paraît quand même compliqué cette saison. Parce que l’effectif est moins profond. D’une part parce que Nickeil-Alexander est parti, de l’autre parce que Mike Conley continue de prendre de l’âge.
Chris Finch compte de moins en moins sur son vétéran (15 minutes de moyenne, 3 points à 16% aux tirs). Derrière, ça manque de joueurs capables de prendre réellement le relais au plus haut niveau. Minnesota va surtout compter sur son cinq majeur, plus Naz Reid. La moindre blessure posera problème et, manque de bol, Anthony Edwards est sorti au bout de 3 minutes la nuit dernière.
Los Angeles Clippers : John Collins est un candidat au trophée de meilleur sixième homme
13,3 points à 64% aux tirs, 50% à trois-points, 6,3 rebonds et surtout +9 de différentiel en moyenne. En 26 minutes. John Collins est parti pour booster la deuxième unité des Los Angeles Clippers.
San Antonio Spurs : Dylan Harper et Stephon Castle très séduisants
Voilà deux jeunes guards prêts à assumer de grandes responsabilités derrière Victor Wembanyama dans le futur… et peut-être déjà un peu maintenant. Les débuts de saison de Stephon Castle et Dylan Harper sont très encourageants pour les San Antonio Spurs. Le premier a développé une alchimie très intéressante avec sa superstar. Il est aussi de plus en plus impactant dans chaque compartiment du jeu.
Le deuxième se montre aussi à son avantage malgré une préparation tronquée par une blessure. Harper sort d’un match à 20 points, 6 rebonds, 8 passes et aucune balle perdue avec un différentiel de +33 sur une victoire de 11 points. Il y aurait des moments plus difficiles pour le deuxième choix de la draft mais sa vitesse, sa lecture et sa défense sont des atouts qui laissent penser qu’il deviendra rapidement un joueur incontournable des Spurs.
Le tandem fonctionne plutôt bien pour l’instant. C’est presque un euphémisme : San Antonio marque 26 points de plus que ses adversaires (sur 100 possessions) avec son rookie et son sophomore alignés ensemble. 124 marqués, 98 encaissés. Et en ajoutant Wembanyama ? +46 sur 100 possessions, sur un échantillon certes tout petit.
Chicago Bulls : ça défend à Chicago ???
La meilleure défense NBA après une semaine ? Vos Chicago Bulls messieurs et mesdames. 98 points encaissés sur 100 possessions.
Utah Jazz : Keyonte George passe le cap
9,5 passes de moyenne sur les deux premiers matches pour Keyonte George. La troisième saison du meneur s’annonce excitante.
Washington Wizards : Kyshawn George passe le cap… promis, ce n’est pas le même mec que celui juste au-dessus
L’autre K-George est aussi en réussite. 21 puis 34 points pour démarrer la saison avant de caler contre les Charlotte Hornets. Le Suisse des Washington Wizards progresse à vitesse grand V. D’ailleurs, le projet prend forme dans la capitale fédérale. Alex Sarr démarre bien tout comme le rookie Tre Johnson, qui a tout l’air d’un vrai scoreur.
Ça pose la question de la place de Bilal Coulibaly à son retour. D’un côté, son profil peut bien coller avec les George, Johnson, etc. De l’autre, il n’affiche pas autant d’aisance que ces deux-là en attaque. Ce qui peut réduire son rôle à terme. Il faudra revenir fort de blessure.
Houston Rockets : l’absence de création et de spacing coûtent chers
Les Houston Rockets ont perdu leurs deux premiers matches. Il n’y pas de grande urgence et encore moins de situation de crise mais la franchise texane aspire à jouer les premiers rôles et elle est nettement plus scrutée suite à l’arrivée de Kevin Durant. Mais la blessure de Fred VanVleet, seul meneur de métier de l’effectif, doit faire revoir un peu à la baisse les ambitions de cette formation.
Parce que l’absence de ce dernier se fait clairement ressentir. Ime Udoka a opté pour un cinq de très grande taille (2,09 mètres de moyenne) sans organisateur. KD mais aussi Amen Thompson et Alperen Sengun sont en charge de créer du jeu. Ce lineup avec Steven Adams et Jabari Smith marche à peu près parce que les Rockets sont tellement grands qu’ils posent des problèmes aux rebonds et en défense. En revanche, dès que l’un d’entre eux sort et que cet avantage devient moins flagrant, toutes les lacunes sautent alors aux yeux.
Houston est l’équipe qui perd le plus de ballons chaque soir (19) en NBA. Le manque cruel de spacing est illustré par l’Effective% (qui pondère les trois-points), le plus mauvais de la ligue là encore (47%). Sans vrai gestionnaire et avec des groupes où trois joueurs sur cinq sont sous la moyenne à trois-points, les Rockets auront du mal à s’affirmer comme un vrai contender.
Atlanta Hawks : il y a quelqu’un au rebond ?
Les Atlanta Hawks sont l’une des 5 équipes qui captent le moins les rebonds disponibles chaque soir et l’une de celles qui encaissent le plus de points sur les secondes chances adverses. C’est bien d’avoir des basketteurs longs qui sautent haut. Encore faut-il savoir s’en servir.
Memphis Grizzlies : Cedric Coward est la dernière trouvaille de la franchise
Bon, il a été drafté en onze et pas au second tour mais les Memphis Grizzlies ont visiblement encore bien choisi (sélectionné par les Portland Trail Blazers puis envoyé dans le Tennessee). Cedric Coward est un rookie de 22 ans qui est resté quatre ans en NCAA… Dans trois facs différentes. Autrement dit, il est déjà prêt physiquement et il le fait sentir à ses adversaires en percutant. 19 points de moyenne en 22 minutes à 70% de réussite. Bien sûr que les tirs ne vont pas autant rentrer et il va se refroidir. Mais ça ressemble à une pioche sympathique.
Milwaukee Bucks : ils sont trop dépendants de l’adresse extérieure
Et évidemment aussi dépendants de Giannis Antetokounmpo. Mais tout le plan de jeu offensif des Milwaukee Bucks repose justement sur la présence du Grec et sa capacité à attirer l’attention de la défense… pour ressortir la balle à trois-points quand il n’est pas en mesure de finir. L’associer à des shooteurs a du sens bien entendu. Comme n’importe quel joueur aussi dominant dans la peinture (et donc aimant à prises-à-deux).
Sauf qu’à Milwaukee, il n’y a rien d’autres comme options. Les Bucks n’ont pas de créateur d’élite et en plus Kevin Porter Jr s’est blessé (puis Cole Anthony n’a pas joué contre les Cleveland Cavaliers). Tout va dépendre de la capacité des role players du Wisconsin à mettre dedans de loin soir après soir. Risqué.
Cleveland Cavaliers : Sam Merrill enfin établi dans la rotation
On aurait pu mettre un point d’interrogation. Parce que ce n’est que le début de la saison et donc pas définitif. Sam Merrill profite pour l’instant parfaitement des forfaits de Max Strus et Darius Garland pour faire son trou dans la rotation des Cleveland Cavaliers. Il pointe à 19,3 points et 51% aux tirs (51% à trois-points) depuis le début de la saison.
Oklahoma City Thunder : les évolutions offensives d’Ajay Mitchell et Chet Holmgren font flipper
On ne change pas une équipe de gagne. Mais en NBA, un peu quand même. Faire le doublé est devenu une tâche tellement ardue qu’il faut revenir encore plus fort l’année suivant un titre. Le Oklahoma City Thunder n’a pas bouleversé son effectif d’un iota pendant l’intersaison. La franchise compte sur la progression interne de ces joueurs après avoir été la deuxième équipe la plus jeune à aller au bout. Logique.
Chet Holmgren avait une revanche à prendre
Le début de saison se veut très encourageant sur cet aspect. Chet Holmgren, la troisième option du noyau dur derrière Shai Gilgeous-Alexander et Jalen Williams, fait l’étalage d’un tout autre potentiel en attaque sur cette première semaine. L’ancien deuxième choix de draft score fort dès les premières minutes des matches. Le jeu passe plus souvent par lui, et il le justifie en marquant quasiment 25 points à 56% aux tirs et 42% derrière l’arc. Plus tranchant, plus précis, il est en passe de s’affirmer comme un scoreur crédible.
Tout comme Ajay Mitchell, dans un tout autre registre. Le Belge évolue exactement dans l’un des rares profils qui n’existaient pas encore à OKC : celui du combo guard qui percute et met des points. Il peut réinventer la définition d’un meilleur sixième homme en étant à mi-chemin entre le scoreur qui a carte blanche et le joueur utile. En 27 minutes, il plante plus de 18 points et s’assure presque déjà d’avoir un temps de jeu constant cette saison, même au retour de Williams.
Miami Heat : Changement de philosophie, tous en attaque !
Dans le dur pour mettre des points l’an passé, le Miami Heat dont la philosophie est d’abord défensive a déjà scoré 382 points en trois matches. Un nouveau record de franchise.
Sacramento Kings : L’équipe middle de chez middle de chez middle
« Mid » est vraiment l’adjectif à la mode qui colle le plus aux Kings. Comment une formation avec DeMar DeRozan, Domantas Sabonis, Zach LaVine, Dennis Schröder et Russell Westbrook peut-elle être autant moyenne ?
New Orleans Pelicans : Zion Williamson n’a pas besoin d’espaces pour briller
L’effectif des New Orleans Pelicans manque de cohérence et de modernité. C’est ce qui arrive quand une organisation donne les clés à Joe Dumars. Bref, ça manque évidemment de snipers en Louisiane mais ce n’est pas ce qui empêche Zion Williamson de mettre ses points. Il a cette capacité exceptionnelle à aller au cercle même avec peu d’espaces. C’est fort. Dommage que ce ne soit pas dingue autour.
Philadelphia Sixers : la franchise appartient déjà aux jeunes
Joel Embiid peut bouder parce qu’il est en restriction de minutes (20 par match). La vérité, c’est qu’entre ses blessures et celles de Paul George, les Philadelphia Sixers donnent l’impression de vouloir se tourner vers le futur. VJ Edgecombe, troisième choix de la draft, est bombardé titulaire avec carte blanche pour dégainer (26 tirs tentés sur son premier match en carrière !). Il séduit depuis ses débuts avec deux superbes performances pour commencer. Tyrese Maxey est lui le dépositaire du jeu. Changement de direction en Pennsylvanie.
Detroit Pistons : les progrès d’Ausar Thompson peuvent nourrir les ambitions de la franchise
Les Detroit Pistons ont goûté aux playoffs et ils ne veulent pas s’arrêter là. Ils auront besoin que leurs jeunes continuent à évoluer pour vraiment se maintenir dans le top-5 de la Conférence Est. Ça tombe bien, Ausar Thompson montre des signes encourageants en attaque. Après avoir mis 19 points contre son frère jumeau Amen, il en a planté 21 aux Boston Celtics. Les Pistons seront forcément dangereux s’il marque régulièrement plus de 15 points.
Phoenix Suns : il y a-t-il un pivot pour sauver cette équipe ?
Difficile de faire plus faibles que les Phoenix Suns au poste cinq, surtout avec un Mark Williams déjà sur la touche.
Dallas Mavericks : Cooper Flagg peut jouer meneur… mais avec D’Angelo Russell
Jason Kidd veut faire progresser Cooper Flagg au playmaking. Soit. Pour ça, il tient à lui confier la mène. Pourquoi pas. Le phénomène de 18 ans est déjà capable de créer et c’est intéressant pour lui de se retrouver dans cette position. Mais rien ne l’empêche de le faire tout en étant aligné avec d’autres playmakers ! En choisissant un cinq de grande taille sans autre playmaker, Kidd n’a sans doute pas trouvé la meilleure formule.
Illustration avec une statistique intéressante : Flagg et D’Angelo Russell affichent un net rating commun de +11 sur 100 possessions disputées ensemble. Alors que si l’on remplace « D-Lo » par PJ Washington, ce chiffre descend à -11. Une différence de 22 points sur 100 possessions.
Les Dallas Mavericks ont besoin de rythme, de casser des lignes, de pousser le tempo pour permettre au jeune homme d’exprimer ses qualités. La fameuse défense prônée par Nico Harrison… elle n’existe pas ici. C’est en forçant sur l’attaque que la formation texane a gagné son premier match. Elle sera bonne si elle parvient à créer du mouvement et du rythme.
Denver Nuggets : Nikola Jokic n’est pas au sommet de sa forme
De sa forme physique en tout cas. Mais bon, deux triple-doubles en deux matches… c’est ça, un Nikola Jokic pas encore au sommet.
Indiana Pacers : et si c’était le moment de tanker ?
Les Indiana Pacers font partie de ces rares équipes qui n’ont jamais gagné un titre… et celles encore plus rares qui n’ont jamais pioché en première position à la draft ! La franchise a constamment refusé de tanker à travers les époque et c’est tout à son honneur. Elle s’est reconstruire intelligemment à chaque fois, jusqu’à passer tout près de décrocher le titre en juin dernier.
Puis Tyrese Haliburton s’est blessé. Il ne jouera pas cette saison qui vient de débuter par trois défaites de suite des hommes de Rick Carlisle. Ils n’ont pas démérité. Surtout qu’Andrew Nembhard et Bennedict Mathurin (entre autres) ont rejoint Haliburton à l’infirmerie entre temps. Ces pépins ne seront pas les derniers. C’est traditionnellement le lot des équipes qui vont loin en playoffs l’année d’avant.
Avec ces blessures, on peut se demander si les Pacers ne feraient pas mieux, pour une fois, de ne pas chercher à être trop compétitifs mais éventuellement d’ajouter une jeune pièce prometteuse à leur projet en draftant haut en 2026.
New York Knicks : le banc pas encore au niveau
Les New York Knicks ont tenu à renforcer leur deuxième cinq pendant l’intersaison pour passer un nouveau palier après avoir perdu en finales de Conférence la saison dernière. Mais les recrues ne se sont pas encore illustrées pour l’instant. Guerschon Yabusele et Jordan Clarkson peinent à trouver leurs marques au scoring et Josh Hart semble avoir moins d’impact en sortie de banc.
Portland Trail Blazers : défendre, c’est bien. Mettre des tirs, c’est mieux
Comme le disait Kevin Durant dans « Starting Five » quasiment tout le monde peut défendre à peu près correctement en y mettant de l’envie. Par contre, il faut un talent spécial pour scorer en NBA. Et les Portland Trail Blazers ont beau avoir une base défensive très intéressante, il leur faut désormais plus d’adresse pour gagner les matches. Fraîchement prolongés pour 90 et 82 millions, Shaedon Sharpe et Toumani Camara tournent à 20 et 33% à trois-points sur cette première semaine.
Golden State Warriors : Jonathan Kuminga, bien dans son rôle
Après toutes les négociations houleuses de l’été, on pouvait craindre un peu de tension autour de Jonathan Kuminga pour son retour aux Golden State Warriors. C’est finalement tout l’inverse qui se produit : l’ailier congolais a été lancé dans le cinq majeur par Steve Kerr et il est déjà indispensable. Son coach le compare à Shawn Marion et le jeune homme semble enfin s’épanouir dans un rôle. Il joue ses isolations, bien sûr, mais il sait aussi quand servir le collectif, quand couper, quand faire tourner, etc. Son activité est l’un des principaux facteurs du bon début de saison de son équipe.
Boston Celtics : les trois-points vont finir par rentrer
On aurait pu (dû) souligner les difficultés des Boston Celtics aux rebonds. Payton Pritchard est leur deuxième meilleur joueur dans le domaine avec 6,7 rebonds par match (7 pour Neemias Queta). C’est dire. Mais on a préféré mettre en avant le fait que les joueurs de Joe Mazzulla prennent encore beaucoup de trois-points, mais avec moins de réussite que par le passé. Seulement 33% jusqu’à présent.
Un ou deux paniers primés de plus auraient pu faire une grosse différence sur les trois matches serrés perdus par les champions 2024. Ça va finir par tomber dedans, notamment pour Pritchard (18%) et Anfernee Simons (29%).
Toronto Raptors : faire jouer RJ Barrett, Scottie Barnes et Brandon Ingram ensemble présentent déjà des limites
Ce trio affiche un net rating de -7 sur 100 possessions. Trois joueurs talentueux, capables de faire des stats mais malheureusement aux profils parfois similaires. Les Toronto Raptors vont devoir faire des choix à un moment.

