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Kevin « Legend », le vrai rival de LeBron James

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C’est une stat qui nous a paru folle quand nous l’avons lue : en carrière Kevin Durant a amassé plus de gains en salaires que LeBron James. Nous passerons par décence sur les montants, mais l’information prête à nous poser une vraie question : et si la grande rivalité de ces 20 dernières années n’était pas le binôme mignon tout plein Steph / LeBron mais finalement bien les nemesis bien plus crasseux KD / LBJ ?

Si vous avez stoppé tous les écrans qui vous entourent ces derniers jours, nous nous permettons de vous offrir une petite mise à jour : la semaine dernière est sortie la seconde saison de Starting 5 sur Netflix, dont Durant est le personnage (à défaut d’être principal) de loin le plus complexe, donc passionnant. Son approche aussi passionnelle que maladive du jeu, le tout chapeauté par sa mère omniprésente rend le personnage diablement humain. A une époque où les sportifs « romantiques » sont encore moins nombreux que les mots de vocabulaire du président américain, les moments passés avec KD sont précieux. Le joueur est génial, pas besoin de revenir là-dessus. Le voir à la fois mystérieux et pourtant transparent sur plein de points est un délice.

De l’autre côté de l’échiquier, LeBron est mis à l’honneur d’une curieuse manière en ce début de saison : outre sa blessure, c’est un livre qui va écorner un peu sa légende, quelques jours après avoir agacé pas mal de gens avec sa fausse décision. Dans l’ouvrage il est décrit comme « fake », rarement sincère et souvent hypocrite, toujours en contrôle de son image, de son aura, de ses livres à lire et de ses intérêts. Un bonheur pour ses haters, certainement plus nombreux que ceux de KD mais tout aussi véhéments.

Au-delà des caractères des deux superstars qui paraissent aux antipodes l’un de l’autre, il existe quand même de nombreuses et troublantes similitudes : une ascension fulgurante puis contrariée avec un premier club, une décision houleuse de partir au soleil pour gagner deux bagues bien méritées, des feux de maillots à travers le monde, une immense legacy dans plusieurs clubs, une belle dernière aventure olympique (quoique, LA arrive vite avec ces deux lascars) et une fin de carrière (quoique, la retraite semble toujours loin avec ces deux lascars) qui oscille entre le laborieux et le magnifique quand on voit ce qu’ils sont encore capable de proposer en terme de niveau de jeu.

Et pourtant, jamais ces inséparables n’ont paru autant éloignés. Kevin Durant a raison quand il dit que personne sur terre n’a dû autant se réjouir du transfert de James Harden à Houston que LeBron James en 2012. Le Thunder 2013, à la manière du Thunder 2025 (et 2026 ?) s’avançait trop jeune, trop puissant, trop rapide, trop prêt. James brisera les rêves des jeunes loups d’Oklahoma, Durant aura ses revanches plus tard. Mais KD s’en fout, il n’a jamais de regrets, c’est son jeu qui dicte son histoire, pas le contraire.

Dans Starting 5, on demande à Jaylen Brown, SGA, Harden et Haliburton si KD méritait une statue, et si oui dans quel club. OKC, GSW, le débat semble infini, mais le principe est entendu : c’est oui. Kevin Durant, lui , s’en contrecogne. Chez nos amis de First Team, Samir Nasri avait raconté qu’il avait été invité à une pool party chez le joueur. Tout était réuni pour une journée mémorable, à part l’hôte, trop occupé à taper des 3x3 avec ses potes un peu plus loin. Le jeu, rien que le jeu, comme une malédiction qui lui colle les larmes aux yeux parce qu’il ne joue pas deux matches à cause d’une entorse, le privant de sa seule joie. La gloire et ses excès semblent lui passer au dessus (on dit bien « semble », car nous ne sommes pas dans son quotidien réel), à la manière d’un Tim Duncan, d’un Dirk Nowitzki, ou d’un Larry Bird.

Larry Bird, le nom est lancé. Au-delà d’être un troll au dessus de la moyenne, KD est certainement cet assassin de sang froid qui se rapproche le plus du numéro 33 des Celtics. Grande gueule, compétiteur fou, au sourire aussi rare que carnassier, attaquant incontrôlable au physique abstrait. Des gars qui écrivent des bouquins chaque saison sur leurs légendes quand d’autres grattent quelques pages de leurs carrières. Kevin Legend, putain que ça sonne bien.

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