Preview NBA : Est-ce que tout est oublié aux Dallas Mavericks ?
Dallas Mavericks
L’œil dans le rétroviseur
2024-2025 : 39 victoires, 43 défaites, éliminés au play-in par les Memphis Grizzlies.
Whaaaaaaaaat theeeeeeee fuuuuuuuuck ? Au cas où vous l’auriez raté, les Dallas Mavericks ont choqué, et c’est un putain d’euphémisme, la planète basket en transférant Luka Doncic à la géantissime surprise générale en février dernier. Nico Harrison ne croyait pas au Slovène, son corps, sa diététique douteuse ou son éthique de travail, allez savoir. Du coup, il l’a « offert » aux Los Angeles Lakers contre Anthony Davis, All-Star de 6 ans de plus aux nombreux pépins physiques.
Et ce qui devait arriver arriva : dès son premier match, AD s’est sublimé pendant 20 minutes avant de se blesser et de manquer de nombreuses semaines. Kyrie Irving s’est fait les croisés. Tout est parti en vrille. Les fans ont boudé l’organisation comme jamais, et certains la boudent toujours. Harrison ne pouvait plus s’afficher à la salle ou sortir en ville. Des théories du complot évoquaient un move uniquement motivé par un éventuel déménagement à Las Vegas. Mais non, ce trade n’est probablement dû qu’à la vision d’un dirigeant persuadé qu’il a monté l’équipe la mieux armée pour jouer le titre.
Les Mavericks ont terminé sous les 50% de victoires avant de sortir lors du dernier match de play-in. Mais, hasard de dingue (Pierre Niney’s voice pour ceux qui ont la réf), ils ont déniché le premier choix à la draft malgré à peine 1% de chance de tirer le gros lot.
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Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Le monde s’est remis à tourner à Dallas le jour où les Mavs se sont soudainement retrouvés avec le droit de drafter Cooper Flagg, le prochain joueur américain considéré comme une superstar générationnelle. Peu importe ce qu’il arrive par la suite, la franchise tient déjà son nouveau visage, six mois après avoir remplacé les joues grassouillettes de Doncic par le visage impassible de Flagg. Il sera l’attraction de la saison dans le Texas. Et le plus beau, c’est qu’il arrive directement dans une équipe de playoffs !
Plutôt que de devoir apprendre au côté d’autres jeunes inexpérimentés, le prodige formé à Duke va pouvoir faire des erreurs en ayant quand même de luxe de profiter d’écrans de Daniel Gafford ou Dereck Lively, de décalage de D’Angelo Russell (recruté pour palier à l’absence de Kyrie Irving), des espaces crées par Klay Thompson, etc. Ce groupe est besogneux et talentueux. Il est profond. Bref, il est armé pour jouer les trouble-fêtes à l’Ouest… mais certainement pas pour gagner le titre, n’en déplaise à Nico Harrison.
La rotation serrée :
Guards : D’Angelo Russell, Kyrie Irving, Jaden Hardy, Dante Exum
Forwards : Cooper Flagg, Klay Thompson, Caleb Martin, PJ Washington, Nnaji Marshall, Max Christie,
Bigs : Anthony Davis, Dereck Lively, Daniel Gafford
Le joueur à suivre : Cooper Flagg
Bien évidemment. Un peu comme pour Victor Wembanyama à son arrivée, chacune de ses séquence va être scrutée de près. Jason Kidd compte en plus le tester parfois à la mène, de quoi pousser le jeune homme de 18 ans à progresser sur le playmaking et la vision du jeu. Il ne faut pas s’attendre à ce que Flagg révolutionne tout dès sa première saison. Il a été maladroit pendant les matches de préparation (38% aux tirs) et ce n’est pas un hasard.
Mais il a séduit en faisant parler sa polyvalence. Sa défense, sa capacité à créer son tir pour lui par moments et pour les autres à d’autres. Son envie. Son goût de l’effort. Une star avec aussi des attributs de role player. Bref, une forme de package complet qui ne demande qu’à se révéler, match après match.
Alors, cette grande question : est-ce que tout est oublié aux Dallas Mavericks ?
Il faudrait demander aux supporters. Nico Harrison imaginait cet effectif jouer le titre sans Cooper Flagg. Il va vite être mis face à la réalité : non, Dallas ne peut plus viser les sommets alors que les Texans avaient atteint les finales NBA en 2024 avec Doncic. Mais il y a un vent nouveau qui souffle en ville. Et chaque performance marquante du numéro un de la draft fera basculer un peu plus le club dans une nouvelle ère.
L’objectif réaliste : Le titre selon Harrison, les playoffs selon le reste du monde
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