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Isabelle Canet (Clermont Athlé): «On est le petit Poucet dans la cour des grands»

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Isabelle Canet (Clermont Athlé): «On est le petit Poucet dans la cour des grands»

Quelles ont été les lignes directrices de votre mandat ?

L'appartenance collective à Clermont Athlétisme Auvergne (composé de 5 sections, ndlr) était un point important auquel je tenais. Pour moi, il fallait développer ce sentiment d’appartenance. Ensuite, et là j’ai été bien aidée par les athlètes et les entraîneurs, maintenir a minima l’excellence de niveau sportif tout en continuant de soutenir l’aspect formateur du club, car contrairement aux autres clubs de l’élite, ce sont pour la plupart des athlètes sortis de nos rangs qui défendent nos couleurs. Et je dirais aussi rationaliser, optimiser le fonctionnement du club. Qui est une grosse association avec, hors l’apport à un moment de Michelin Oxygène (800 licenciés), en moyenne 1.100 licenciés par an.

Deux 4e places aux interclubs Elite

Et les moments ou les points qui vous ont marquée ?

Les interclubs Elite, où on a obtenu les meilleurs résultats chaque année, avec, à chaque fois, un petit manque de chance, manquant le podium de peu, 4e à deux reprises (2018 et 2019). Cela me laisse d’ailleurs un petit sentiment d’inachevé parce qu’on est le petit Poucet dans la cour des grands. Les interclubs, c’est ma sensibilité aussi, sont dans l’esprit collectif du club ; c’est tout le club qui se met en ordre de marche, chacun apportant sa pierre à l’édifice. Et j’associe les interclubs jeunes lors desquels on a vécu de grands moments ; on a eu une équipe sur le podium tous les ans, ce qui traduit notre caractère formateur. Et puis, si on a des athlètes comme Renaud et Valentin (Lavillenie) depuis des années, il faut ajouter l’arrivée de Sasha Zhoya. Quant au classement des clubs, on s’est toujours maintenu dans les premiers et on est premier club de France depuis des années sur le nombre d’athlètes qualifiés chez les jeunes et en athlètes listés. Enfin, je rajouterais que, pour la première fois, on a un partenaire équipementier (Rugby Store et Joma), ce qui fait que les meilleurs athlètes sont aidés et ça, c’est un point fort.

Je n’avais plus suffisamment de temps pour être présente comme les quatre années auparavant

Pourquoi avoir décidé d’arrêter ?

J’ai repris au printemps 2019 des responsabilités importantes au niveau professionnel à l’Université Clermont Auvergne (la direction du SPLS, le service pédagogique des licences scientifiques, ndlr). Et qui dit responsabilités, dit engagement complet sans compter ses heures. J’avais annoncé que j’arrêterai en décembre 2018 ; je n’avais plus suffisamment de temps pour être présente comme les 4 années auparavant. Pour, par exemple, et j’ai été la première présidente à le faire, aller régulièrement dans toutes les sections, à Cournon, à Lempdes, à La Gauthière. Comme je n’envisageais pas d’être une présidente vue de loin, il valait mieux passer la main. Et c’est bien, parce que 9 ans de mandat, ça aurait fait beaucoup. Dans une association, pour que ça vive, il faut régulièrement de nouvelles personnes à sa tête qui insufflent quelque chose.

«Le passé ne doit pas être présent dans une nouvelle équipe»

 

Vous n’êtes même plus au comité directeur…

Pour moi, c’est un principe : j’estime que le passé ne doit pas être présent dans une nouvelle équipe. Rester au comité directeur, pour un président, c’est laisser un petit bout de passé. A l’avenir, j’officierai comme juge (juge saut fédéral et juge arbitre régional) ou bénévole et je reste tout à fait disponible pour faire part de mon expérience si besoin.Isabelle Canet, ici (en noir) au meeting national de Moulins, officie aussi comme juge saut fédéral.

«La situation financière du club est très saine»

Qu’est-ce qui vous paraît important, pour la suite notamment ?

Au niveau du budget, on a fait cet effort-là, la situation financière du club laissée par l’ancienne équipe est très saine. D’un point de vue fonctionnel, on transmet un club en bon état de marche, une situation à porter pas qu’au crédit de la présidente, mais de toute l’équipe pendant la dernière olympiade. Sinon bien sûr, j’aimerais beaucoup que, sur l’année qui vient, nos athlètes puissent retrouver le chemin normal de l’entraînement avec les athlètes listés et les mineurs, que l’on garde nos jeunes pour les sections et aussi la frange des bons et très bons athlètes qui sont, pour moi, la priorité numéro un. Et puis conserver l’état d’esprit collectif et que le club se développe encore et rayonne au plus haut des bilans sportifs.

«Un président jeune, c'est une bonne image pour le club»

Vous succède avec Maxime Millot un jeune président. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

La jeunesse, c’est bien. Après une femme à la tête de Clermont Athlétisme, d’un club de cette taille-là, arrive un jeune, qui a raccroché les pointes il y a peu de temps, qui s’investit dans l’entraînement des jeunes au Stade Clermontois : c’est une bonne image du club. L’élan de la jeunesse, c’est bien, cela donnera une vision différente et c’est quelqu’un qui connaît l’athlé.

 

Francis Laporte

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