Chasse urbaine en Bretagne : l’arc contre le sanglier

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Face à l’interdiction du tir à la carabine près des habitations pour se débarrasser des animaux indésirables, la municipalité de Saint-Brieuc a innové en organisant des chasses à l’arc. Cette méthode, jugée discrète et efficace par Yvon Méhauté, président de la Fédération de chasse des Côtes-d’Armor, a permis de réduire la présence des sangliers sans perturber les riverains. L’initiative vise également à former les jeunes à cette pratique respectueuse de l’environnement urbain.

La chasse à l’arc : une solution innovante et respectueuse

La problématique de la cohabitation entre les humains et la faune sauvage dans les zones urbaines est complexe. Les méthodes traditionnelles de gestion de la faune, telles que le tir à la carabine, ne sont pas toujours adaptées ou acceptées dans ces contextes. La ville de Saint-Brieuc, confrontée à une population croissante de sangliers, a opté pour une approche originale en signant une convention avec les chasseurs locaux pour organiser des battues à l’arc.

Cette méthode, bien que moins conventionnelle, s’est avérée être une alternative efficace, minimisant les nuisances sonores et le risque d’accidents dans les zones peuplées. L’efficacité de cette technique repose sur la discrétion et la précision des archers, qui, accompagnés de leurs chiens, ont réussi à réguler la population de sangliers sans causer de désagrément aux habitants.

Des solutions alternatives pour une cohabitation harmonieuse

Outre les sangliers, d’autres villes bretonnes font face à des défis similaires avec différentes espèces. À Brest, l’utilisation de buses de Harris pour effrayer les étourneaux a montré que des méthodes non létales peuvent être efficaces pour gérer les nuisances causées par les oiseaux. Ces initiatives soulignent l’importance de trouver des solutions qui permettent une coexistence pacifique entre les humains et les animaux en milieu urbain.

Il est crucial d’adopter des approches respectueuses de la biodiversité et de sensibiliser le public à l’importance de ne pas nourrir les animaux sauvages. Cette dernière action, bien qu’elle parte souvent d’une bonne intention, peut aggraver les problèmes de cohabitation en encourageant la présence d’animaux indésirables près des habitations.

Encourager les pratiques responsables

La formation des jeunes à des méthodes de chasse adaptées au milieu urbain, comme celle initiée à Saint-Brieuc, est essentielle pour perpétuer des pratiques respectueuses de l’environnement et des communautés locales. En outre, la Fédération de chasse des Côtes-d’Armor espère étendre cette initiative à d’autres villes, démontrant ainsi l’adaptabilité et l’efficacité de la chasse à l’arc face aux défis posés par la faune en milieu urbain.

Les efforts pour gérer la faune urbaine doivent continuer à évoluer, en intégrant des stratégies innovantes et respectueuses tant de la vie animale que des besoins des résidents. La collaboration entre les municipalités, les organisations de protection de la nature, et les citoyens est fondamentale pour développer des solutions durables et éthiques.

Crédits

• Le Télégramme – En Bretagne, on chasse le sanglier à l’arc en ville
• Fédération de chasse des Côtes-d’Armor

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