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Une saga familiale de 42 ans aux Archers Riomois, avec trois générations unies par la passion du tir à l'arc

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Une saga familiale de 42 ans aux Archers Riomois, avec trois générations unies par la passion du tir à l'arc

Mettre la flèche au milieu de la cible est une façon de vivre dans la famille. Tout a commencé avec Geneviève Duport, son mari Jacques et Daniel Dessere, parrain de leur fille Caroline, qui ont fondé les Archers Riomois en 1979. S’il ne comptait au départ que six licenciés, le club est devenu au fil des années une place forte du tir à l’arc hexagonal. "

"Je suis venue au tir à l’arc par hasard, se souvient Geneviève. Nous étions quelques-uns à tirer des flèches pour le plaisir dans l’ancienne salle des fêtes de Riom, devenue la salle Dumoulin. Il a fallu créer le club des Archers Riomois sous peine de ne plus pouvoir disposer d’un local. Nous avons alors récupéré un hangar dans le parc Dumoulin, qui est devenu la salle des archers : il fallait ouvrir la porte et se placer au fond du vestiaire pour tirer sur des cibles placées à 25 mètres !"

Médaille de bronze et mascotte du club

Pas maladroite du tout, Geneviève, qui fut également présidente de Ligue et vice-présidente de la Fédération française de tir à l’arc, a cumulé des titres régionaux et a décroché une médaille de bronze aux championnats de France, auxquels elle a participé à une quinzaine de reprises.

"Notre fille Caroline était un peu la mascotte du club. Pendant les compétitions, elle jouait sur sa couverture posée à même le sol. Il y avait toujours quelqu’un pour s’occuper d’elle. Ma petite-fille Lola est également passée par là. Elle a, à son tour, baigné dans l’ambiance du tir à l’arc tant et si bien que dès ses 5 ans, Lola a demandé un arc et un carquois en cadeau d’anniversaire"

Les flèches lui ont été offertes par Sophie Planeix, une des archères internationales du club, dont la maman -encore la famille-, est la marraine de la petite sœur de Lola, Paola, qui pour le moment s’adonne surtout à la danse et au cirque.

Lola, déterminée à participer aux France

Du haut de ses 12 ans, Lola pratique le tir à l’arc depuis six ans. Elle a intégré à la dernière rentrée la section tir à l’arc du collège Michel-de-l’Hospital à Riom. "J’ai joué au basket, j’ai pratiqué la gymnastique, l’équitation et la danse mais je préfère le tir à l’arc", dit-elle.

Lola a l’esprit de compétition ancré en elle. Début 2020, elle était la plus jeune compétitrice des derniers championnats de France en salle. Elle veut maintenant briller aux prochains nationaux en extérieur, à Riom, en juillet. "Je m’entraîne deux fois par semaine avec le collège, en plus des entraînements du club. Je tire 700 flèches par semaine. Il m’arrive même d’en faire un peu à la maison. D’après mon entraîneur Henry Baudry, je dois améliorer l’équilibre des forces, à savoir mon pousser-tirer."

Caroline, membre de l'équipe montée en D1

Si le tir à l’arc coule dans le sang de Lola, sa maman Caroline y est pour quelque chose, avec son passé d’archère de haut niveau. Elle a notamment fait partie de l’équipe féminine montée en D1.

"C’est un de mes plus beaux souvenirs. Il y avait deux anciennes, l’inoxydable Christine Boulon et moi, avec les jeunes Audrey Adiceom et Sophie Planeix. Des années auparavant, j’avais tiré en équipe de France junior. Des souvenirs impérissables avec des voyages hors des frontières et des rencontres inoubliables. Lors de mon premier stage à Berlin, je n’avais donné aucune nouvelle à mes parents pendant deux semaines. Je découvrais la vie."

La grande frustration de Caroline est de ne pas avoir été retenue en 1993 pour les championnats du monde junior. "L’année suivante, j’ai de nouveau tenté ma chance et j’ai battu toutes les filles qui postulaient mais ça n’a pas plu à la Fédération, qui m’a ignorée. Une énorme injustice."

Médaille de bronze aux championnats de France D2 en 2008 alors enceinte de Lola, Caroline a tiré ses dernières flèches en 2014, après un ultime podium avec l’équipe de D1.

Julien, président du club

De son côté, Julien est arrivé au club en 1991, suite à la découverte de la discipline lors d’une initiation en primaire.

"J’ai pris une licence aux Archers Riomois en cours de saison et je ne suis jamais parti. Par la suite, je suis passé par le sport-études de Boulouris. J’ai touché à toutes les disciplines comme le tir en campagne, l’arc classique et l’arc à poulies. Je faisais partie du top 5/top 10 national mais je n’ai jamais décroché de médaille en championnats de France. Un parcours honnête en somme. Mon père Gilles a pris une licence vers 40 ans pour me suivre, et il a participé à l‘organisation des championnats du monde en 1999 à Riom. Mon frère Benjamin a également été un bon tireur au niveau national et ma maman s’est également impliquée dans la bonne marche du club. C’est dire si la discipline était très présente dans la famille !"

Pas étonnant donc de retrouver aujourd’hui Julien, par ailleurs trésorier-adjoint de la Fédération française, à la présidence des Archers Riomois. "Je fais en sorte de garder les valeurs humaines du tir à l’arc en général et de notre club en particulier. Si on situe Riom sur la carte internationale du tir à l’arc, c’est grâce à tous ceux qui se sont impliqués dans le passé. C’est notre devoir de garder cette dynamique."

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