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Ski alpin: "J'ai encore beaucoup à apprendre", assure Mathieu Faivre

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Avec ses deux titres, en parallèle et slalom géant, Mathieu Faivre a marqué de son empreinte les derniers Championnats du monde de ski alpin à Cortina (Italie): "J'ai encore beaucoup à apprendre", a-t-il toutefois estimé vendredi dans un entretien à l'AFP.

Q: Avec deux titres de champion du monde, avez-vous atteint à 29 ans l'un des objectifs de votre carrière ?

R: "Quand on commence, le ski, on ne se fixe pas forcément l’objectif d'être champion du monde (...) On se dit que ce serait peut-être bien de faire les Championnats de France et puis après, d'être en équipe de France. Ce sont des échelons à chaque fois que l'on franchit et on se rend compte qu'on n'est jamais rassasié, qu'on continue à progresser pour aller chercher toujours plus loin".

Q: Pourtant, vous avez connu beaucoup de hauts et de bas dans votre carrière après des bons résultats en junior, une victoire en Coupe du monde en 2016 puis une longue disette...

R: "Cet hiver, je pense que j'ai vécu le pire début de saison de ma carrière depuis que je suis en Coupe du monde. Quand je suis arrivé à Cortina, je ne me disais pas : +Il y a un goût de médailles et un goût de champion du monde+. Par contre, ce qui est sûr, c'est que très peu de temps (avant le début des Mondiaux), j'ai vraiment repris des sensations sur mes skis. Je me sentais très, très bien, je prenais du plaisir à m'entraîner, à produire du ski et à aller sur la neige".

Q: Gagner une premier titre en parallèle vous a-t-il libéré ou c'est le changement au niveau matériel en janvier qui vous a aidé ?

R: "Après le parallèle, je me suis dit : +Ca confirme le fait que si tu fais ton meilleur ski, tu peux aller dans la bataille, tu peux prendre part à la bataille.+ (...) (Son passage à des skis plus grands), ça fait partie des facteurs qui font que, aujourd'hui, je suis beaucoup plus performant. C'est une évidence, on est un sport où l'équipement rentre en compte, comme une Formule 1. J'ai un ski qui me convient beaucoup mieux, avec lequel je prends beaucoup plus de plaisir à skier, donc du coup à l'entraînement, je peux à chaque fois repousser la limite".

Q: Vous sentez vous plus serein et plus apaisé, oublié l'épisode des JO-2018 où vous aviez été prié de rentrer en France pour raisons disciplinaires après des propos ne correspondant pas à l'esprit d'équipe ?

R: "A mon sens, tout ce qui m'est arrivé dans le passé, ça me sert aujourd'hui, dans ce que je suis capable de produire. Quand on est dans un moment un peu plus compliqué, on se dit : +Voilà c'est pas amusant, je ne prends pas forcément de plaisir à faire ce que ce que je suis en train de faire+ (...) Une carrière, il faut la voir sur la longueur, on ne peut pas vraiment prendre chaque instant l'un après l'autre. C'est vraiment un apprentissage et je pense que j'ai encore beaucoup à apprendre".

Q: Quand on est double champion du monde, on doit forcément penser aux Jeux olympiques dans moins d'un an à Pékin ?

R: "Dans l'absolu, ce n'est pas l'un de mes plus gros rêves, moi, la médaille olympique. Je prends le départ de chaque course pour être le meilleur. Ce que ce que je souhaite, c'est de pouvoir à chaque fois produire le meilleur ski."

Propos recueillis par Jérôme RASETTI

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