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C'est parti pour le défi fou de l’équipe de Haute-Loire autour d'un athlète handisport, entre ascension du Kilimandjaro et saut en parapente

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L’impatience d’affronter le mythe de la Tanzanie augmente avec l’altitude, à la frontière des Hautes-Alpes et de l’Isère. Depuis bientôt un an, Pierre-Julien Jouve, moniteur de parapente agréé biplace, et une quinzaine de traileurs et triathlètes de Haute-Loire, se préparent pour un défi et le rêve d’une vie : emmener Gautier Dellanoy, atteint d’une diplégie spastique, au sommet du Kilimandjaro et le faire redescendre en parapente!

Début de l’ascension mardi

Pour s’y préparer, l’équipe du Kili hand’Icare - c’est le nom de l’opération - a trouvé son terrain de jeu, cette semaine, à La Meije et son sommet culminant à 3.984 m d’altitude. « Le groupe n’est pas habitué à ce type d’exercice », confie Mathieu Blaudy, trésorier de l’association Mézenc Melting Sport.Pierre-Julien Jouve, qui a démarré cette aventure avec Mathieu Blaudy et plusieurs autres amis, se confie sur cette préparation pas comme les autres : « On a 48 heures à plus 3.400 m d’altitude dans les jambes. Tous ont produit leur effort à leur rythme. Pour moi, c’était ma troisième session en montagne. Mais pour un ami qui est très sportif, il n’a pu que monter jusqu’à 2.800 mètres. »

Loin d’être un concours d’alpinisme, cette préparation permet au groupe de conditionner son rythme respiratoire aux dénivelés positifs extrêmement violent du Kilimandjaro.« Il s’agit d’une étape » avant d’affronter les volcans de l’est de la Tanzanie, insiste Pierre-Julien. « Près de 6.000 m, la difficulté n’est pas anodine ! Avoir grimpé 4.000 m, c’est déjà très bien. »D’autant plus que le challenge est bien plus ardu en emmenant une joëlette pour redescendre ensuite en parapente, grâce à un dispositif quelque peu modifié.« Contrairement à une montée normale, nous, on va prendre plus de temps pour arriver au sommet. » Et pour l’instant, le groupe réuni en Isère touche du bois. « On a pu tester le matériel et décoller. Tout semble fonctionner », raconte Mathieu Blaudy.Photo Kili hand'IcareDans le même temps, Gautier Dellanoy, élément central de ce défi à la fois épique et original, s’est préparé à Lyon pour s’habituer aussi aux conditions dantesques du Kilimandjaro. Avec la société LPG, spécialisé dans la prise en charge articulaire et musculaire, il a pu simuler, dans une machine, « des micro-mouvements de droite à gauche ». De quoi être préparé à ce qu’il ressentira lorsqu’il sera installé dans la joëlette.Avec un peu de « stress », mais surtout de l’excitation à l’idée de concrétiser ce projet « rêvé depuis des années », il ne reste plus qu’à Pierre-Julien Jouve et à ses compagnons de route à gravir, à partir du mardi 20 août, la Montagne blanche, avant le grand saut annoncé pour samedi 24 août. 

Alex Jehanno

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