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Qui est ce Puydômois qui vient d'être sacré champion du monde de voltige aérienne ?

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Sa tête est souvent dans les airs, mais ses pieds sont bien ancrés au sol. Jérémy Renard, 32 ans, est passionné depuis toujours par l’aviation. "J’ai commencé à 10 ans par pratiquer l’aéromodélisme au club de Cournon-d’Auvergne."

Quatre ans plus tard, le voilà dans un cockpit. "Mes parents travaillaient à l’AIA [Atelier industriel de l’aéronautique, NDLR]. Et j’ai eu l’opportunité de réaliser des vols en planeur. Ça a accroché tout de suite."

Premier championnat de France en 2017

Direction l’aérodrome d’Issoire-Le Broc pour s’exercer dans les airs. "Pendant dix ans, j’ai participé à des compétitions." Puis arrive la fin des études et le début d’une carrière professionnelle qui ne laisse plus beaucoup de temps à Jérémy. "J’ai arrêté le planeur et cherché comment continuer à exercer ma passion." C’est comme cela que la voltige aérienne a fait un atterrissage remarqué dans sa vie.

J’ai participé à un stage à Montluçon avec l’idée de voler de temps en temps. À la fin du stage, l’entraîneur m’a inscrit à une première compétition.

Doué, le jeune homme enchaîne les belles performances et se qualifie d’une compétition à une autre. "En août 2017, j’ai participé à mon premier championnat de France en catégorie Promotion." Avec un titre de vice-champion de France à la clef.La voltige aérienne est une discipline très spectaculaire. De stages en championnats, Jérémy Renard prend son envol grâce à son sens de l’air, développé lors de sa pratique du planeur. "La voltige est un enchaînement de figures dans le ciel entre des programmes connus, que l’on travaille tout au long de la saison, et des inconnus, que l’on doit construire lors de la compétition", détaille le trentenaire.

Pas le droit à l’hésitation en l'air

Un sport jugé du sol, qui nécessite une grande préparation. "On danse au sol, le programme plusieurs fois. Le but est d’avoir une bonne automatisation des mouvements. En l’air, on n’a pas le droit à l’hésitation."

Sport de précision, la voltige aérienne ne réclame pas de grande prise de risque. "On s’approche au maximum à 200 m du sol. C’est 30 m en meeting." La discipline demande par contre une bonne condition physique.

Dans les airs, on encaisse jusqu’à 9 g [unité d’accélération, NDLR], soit neuf fois le poids de notre corps. Dans un grand huit, le nombre de g maximum se situe autour de 3.

À force de répétitions, le salarié d’Issoire Aviation - entreprise qui "me soutient depuis le début" - Jérémy Renard a su créer son plan de vol dans le monde de la voltige. Collectionnant les récompenses comme celle de champion de France de la catégorie Advanced (2e niveau mondial) en 2021 ou une 3e place aux France et la 1re lors de l’Open (compétition internationale) en 2022. Ainsi qu’une 2e place aux France et une victoire à l’Open en 2023.

En Bleu depuis 2020

Le pilote, qui s’entraîne essentiellement à Montluçon, a intégré l’équipe de France de voltige en 2020, toujours en catégorie Advanced. Décrochant le titre européen par équipe la saison passée. Et c’est avec le costume bleu sur le dos qu’il s’est retrouvé, du 24 octobre au 3 novembre, à Las Vegas pour les championnats du monde où 58 compétiteurs de 17 nations avaient rendez-vous.La France est revenue des championnats du monde de Las Vegas avec plusieurs titres en poche. Dans des conditions météorologiques particulières, le Puydômois aux commandes de son Cap 232, avion qui avait, lui aussi, traversé l’Atlantique, s’est hissé à la 4e place mondiale en individuel, derrière deux autres tricolores (Tommy Douillard, 1er et Vladimir Gras, 2e).

Un beau tir groupé qui permet à l’équipe de France de décrocher le titre de champion du monde en Advanced. 

La voltige est un sport individuel qui se pratique en équipe. Il y a une forte cohésion qui nous a permis de performer.

Avec sa médaille mondiale autour du cou, Jérémy a fait le choix de se lancer un nouveau défi dès 2024 : monter en catégorie Élite, la plus haute au monde. "Je vais essayer de me qualifier dès le prochain championnat de France et j’aimerais pouvoir rejoindre l’équipe de France." Une ambition légitime pour ce pilote à l’ascension rectiligne. "Cela va être compliqué, car il y a une grosse adversité. Mais j’y crois." Une nouvelle acrobatie pour prolonger un peu plus son rêve d’enfant.

Jean-Baptiste Botella

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