Trois voltigeurs de haut vol s'entraînent sur le site de l'aérodrome d'Ambert (Puy-de-Dôme)

C’est actuellement la dernière séance de voltige pour l’année 2020 qui se tient à l’aérodrome Paul-Gorce, à Ambert. Dimanche dernier, trois voltigeurs de renom, Hanspeter Rhoner, Catherine Maunoury et Markus Egger, sont arrivés en Livradois-Forez pour trois journées d’entraînement en vue de compétitions et meetings divers.

Double championne  du monde  de voltige

Tous trois sont des habitués, ils retrouvent chaque fois notre territoire avec plaisir. « On est toujours très bien reçus, remarque Hanspeter, les gens sont sympas ici. J’espère juste qu’on ne trouble pas trop les riverains ». En tout cas, la voltige a ses adeptes, à voir le nombre impressionnant de spectateurs venus admirer le spectacle ce dimanche.

Il faut dire que les voltigeurs en question font partie de l’élite : Catherine Maunoury est double championne du monde. Elle est actuellement présidente de l’Aéro-Club de France. Hanspeter est lui l’un des champions de voltige aérienne les plus titrés de Suisse. Markus Egger a une grande expérience d’instructeur sur de nombreux types d’avions.

Ce week-end à Berlin

L’équipe est coachée par Nicolas Ivanoff, aviateur et instructeur qui a fait partie de l’équipe de France de voltige championne du monde 2000. Hanspeter se prépare pour une « Cup » privée qui aura lieu ce week-end près de Berlin. Puis, ce sera le championnat de Suisse. « Cette année, avec le Covid, nous ne serons que 20 participants au lieu de 50 d’habitude », précise Markus qui sera aussi de la partie.Quant à Catherine Maunoury, elle se prépare pour différents meetings mais certains sont annulés au fur et à mesure. La voltigeuse maintient néanmoins son entrainement, rendu un peu compliqué par les montagnes du Livradois Forez.

« Je viens de Chartres où tout est plat. Pour moi, ici, ce sont des grandes montagnes. Ça modifie les repaires. Les Suisses, eux, sont habitués ».

Les voltigeurs réalisent deux vols chacun par jour. « Il faut préparer le vol puis l’analyser au retour, détaille Hanspeter. Deux vols, physiquement, c’est mieux. Quand on est fatigué, on vole mal ». D’autant que la voltige met les corps à rude épreuve.