J’ai testé pour vous le golf à l’Isle Jourdain et… Je suis « presque » prête à défier Céline Boutier !
Par une matinée ensoleillée mais légèrement ventée (un détail que j’ai très envie d’utiliser comme excuse pour la suite), je me suis rendue au golf de L’Isle-Jourdain, dans le Gers, accompagnée de Ruben Dias de la rédaction de Women Sports, à l’occasion de l’opération Tous au golf. Objectif : découvrir ce sport gratuitement. Et vous savez quoi ? J’ai adoré ! PAR VANESSA MAUREL. Extrait du WOMEN SPORTS N°37.
Accueillis par Hugo, notre moniteur du jour, nous découvrons un club bienveillant et familial qui mêle histoire locale et renouveau. « Le golf ici date de 1986. C’est un parcours relativement jeune, explique-t-il. Mais il y a un vrai effort de Ugolf, l’entreprise qui gère les lieux, pour démocratiser ce sport ». Mission réussie, aujourd’hui, le public est très varié. « J’ai des anciens rugbymen, des enfants, des copines, des couples… », sourit Hugo. « Devant la balle, on est tous pareils ! »
Après un rapide briefing, direction le practice. Le principe : taper des balles sur un terrain d’entraînement. Facile, non ? Spoiler : non. Mon premier swing manque la balle. Le deuxième fait rouler la balle jusque l’étang en face de moi. La troisième ? Ça marche ! Je lève la balle, et elle prend une trajectoire (presque) parfaite ! Hugo nous félicite : « Le golf, c’est très technique. Ce n’est pas de la force, c’est du placement, de la régularité. Et surtout, c’est très physique. » Effectivement, après vingt minutes à essayer de coordonner mes mains, mes bras, mes hanches, mon regard et mon mental, je peux vous dire que j’ai bien transpiré !
Heureusement, on a aussi beaucoup ri. « Le golf, c’est ingrat au début. Soit tu lèves la balle et tu signes, soit tu ne lèves rien… et tu t’énerves. Mais dans tous les cas, tu reviens », plaisante Hugo. Il sait de quoi il parle, cela fait 20 ans qu’il joue. « Je suis un très bon amateur », dit-il avec modestie, « et aujourd’hui, je veux transmettre. »
Après le practice, place au green, le terrain de jeu principal. Hugo nous lance un défi, faire un petit match. Ruben et moi contre lui. 2 contre 1, vous avez bien compris. L’ambiance est détendue, le temps joue en notre faveur, et, surprise, nous réussissons même quelques coups ! Il faut avouer que nous avons aussi envoyé une balle sur la route, et deux autres dans le bunker (les fameux pièges de sable)… Au moins, on aura fait face à toutes les situations. « On en a tous mis là au début, rassure Hugo. Le bunker, c’est la punition universelle du golfeur. »
En discutant avec lui, on comprend vite qu’il croit profondément au pouvoir rassembleur de ce sport. « Au- jourd’hui, le golf peut vraiment aider à fédérer. Sur le parcours, les différences sociales s’effacent. Et ça, c’est rare. » Il milite aussi pour un golf plus ouvert aux femmes. « Souvent, les femmes n’osent pas. Pourtant, les jeunes filles s’y mettent plus facilement. Et techniquement, elles sont parfois plus précises que les garçons. Il suffit d’oser… »
Verdict de l’expérience ? J’y allais curieuse, et sans mentir pleine de préjugés, mais j’en suis repartie passionnée. Ce sport demande bien plus de technique, de rigueur (et d’humilité) que je ne l’imaginais. Et surtout, il procure un plaisir fou, qu’on tape droit… ou que l’on finisse dans le sable. Alors, n’hésitez plus. Foncez, vous nous remercierez.