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Pascal Siakam – Bilan de la saison

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The following is a French translation of an article titled “Pascal Siakam – season in review” by Samson Folk. The translation is by Lucas Favero. You can find the original article here. It is part of a series of player seasons in review, and you can find all the pieces in the series here.

L’année dernière a été en dents de scie pour Pascal Siakam. Entre les rumeurs de trade, le conflit entre l’entraîneur et le joueur qui a pris des proportions démesurées, son opération à l’épaule, et maintenant le retour dans les confins douillets du statut de All-NBA. Dans l’une des positions les plus difficiles dans lesquelles un joueur peut être placé – il doit apporter énormément de création avec un spacing très limité – il a fait preuve d’une grande sérénité dans sa façon de gérer, non seulement chacune des possessions sur le terrain, mais aussi les vagues de réactions des médias et des fans qui en découlaient.

Pour ceux qui ont observé Siakam d’un œil attentif, ce n’est pas une surprise que Masai Ujiri ait défendu sa star dans son interview de fin de saison : “C’est le genre de personne avec qui vous voulez aller à la guerre, au combat. Je suis fier de lui.” Ce que Siakam a traversé devrait susciter ce genre de réactions. Le jeune homme, choisi en fin de premier tour, s’est transformé en un homme stoïque et perspicace. Il n’est jamais avide de louanges et est totalement ouvert aux critiques constructives. Un thème récurrent de chaque conférence de presse de Siakam : il se fiche de savoir si vous pensez qu’il est le meilleur ou le pire joueur du monde, il essaie simplement d’être le type de joueur dont lui et ses proches sont fiers. Avec cette approche, il a connu la meilleure année de sa carrière.

Il a fallu un certain temps à Siakam pour se remettre dans le bain après avoir réintégré l’équipe début novembre. Le cheminement a été assez bon dès qu’il est revenu sur le terrain, il avait visiblement regardé des matchs pour évaluer les endroits du terrain qu’il devait privilégier. Mais c’est un joueur qui a fini par jouer l’isolation plus que pratiquement tous les autres joueurs de NBA au cours de la saison, et qui a fait le plus de closeout1 sur les shooteurs que n’importe qui d’autre dans la ligue.

Le processus peut être assez instable quand on vous demande de faire autant. Ainsi, pendant une certaine période, Siakam a passé plus de temps à poser des écrans et à jouer au service du fraîchement nommé All-Star, Fred VanVleet. Et cela s’est plutôt bien passé, pendant qu’il essayait de retrouver son feeling pour le jeu. Il a arrêté de prendre des pull-up2 à trois points, a passé plus de temps au rebond et il s’est concentré sur la défense après avoir été décevant à son retour. Tout cela a fonctionné, mais ce n’était pas le reflet fidèle de ce qu’était Siakam en tant que joueur. Il était toujours extrêmement important pour gagner des matchs, mais il n’avait pas encore retrouvé sa fougue en sortie de dribble qui a ensorcelé tant de défenseurs et qui a débloqué son potentiel de scoreur.

Siakam a d’abord essayé de devenir bon dans toutes les petites choses importantes avant de s’aventurer pour trouver la gloire. Le retour de blessure est difficile pour beaucoup de personnes, et ce fut le cas pour Siakam. Mais il a trouvé le chemin de la gloire. Ce qui a suivi a été de loin la meilleure période de la carrière de Siakam, et une période qui ne s’est pas encore terminée, puisqu’elle s’est prolongée jusqu’aux playoffs.

Croquant le fruit de ses efforts, Siakam a déjoué tous les rapports de scouting qui lui ont été adressés. Le tir en pull-up qu’il a développé pendant des années lui a permis de contrer les défenses en pack-line3 qui lui bloquaient l’accès à la raquette. L’année éprouvante de Tampa lui a permis de trouver des solutions aux prises à deux (faisant partie du top 10 des joueurs les plus doublés de la ligue), que ce soit en tant que scoreur ou en tant que facilitateur. Et sa détermination l’a poussé à foncer vers le panier en passant par des failles que les fourmis auraient pu qualifier de trop petites. Les intérieurs étaient trop lents, les ailiers et les arrières étaient trop faibles, et même les défenseurs qui lui donnaient du fil à retordre par le passé étaient dépassés par la situation. Bloquer Siakam est objectivement un problème à résoudre collectivement, et chaque coéquipier avec qui il partage le parquet en bénéficie.

Sur le plan défensif, son rôle a été plus exhaustif et global que jamais. Siakam est un mélange rare de longueur, d’explosivité et d’endurance. C’est le leader de la NBA en termes de minutes par match, de closeouts et d’isolations. Combien de joueurs ont l’énergie nécessaire pour faire tout cela ? Il est la solution parfaite à une défense qui mise beaucoup sur les interceptions et les pertes de balle adverses, qui est un jeu à double tranchant. Les Raptors se jettent sur les shooteurs dans le corner, font du peel switch4, du x-out5, et volent d’un bout à l’autre du terrain. Personne ne le fait avec plus détermination dans ce schéma que Siakam. Il est un protecteur de cercle efficace du côté de l’aide, formidable sur les switchs, et toujours capable de perturber les actions en tant que roamer6. Il n’est pas surprenant que les systèmes défensifs les plus mémorables dans les moments de clutch impliquent souvent le numéro 43.

Lorsque les Raptors ont fait leur course folle vers le haut de la Conférence Est et loin du play-in, c’est Siakam qui a réalisé des performances de star soir après soir. OG Anunoby blessé, Fred VanVleet blessé et manquant un nombre incalculable de tirs quand il jouait, Gary Trent manquant également des tas de tirs. Regarder un match des Raptors après le All-Star break signifiait regarder ce qui, éventuellement, pouvait empêcher Siakam de briller. Les défenses de zone, les prises à deux, les pack-line, les gapping7, tout ça sans une once de spacing. D’une manière ou d’une autre, il y est parvenu.

Il est loin le temps où Kawhi Leonard portait les couleurs des Raptors, et même le brio de Lowry s’est estompé avant de partir à Miami. Personne ne crée rien pour Siakam, mais il accepterait l’aide si elle se présentait. Scottie Barnes est-il le joueur qui allège la charge ? Est-ce quelqu’un que nous n’avons pas encore jeté dans une trade machine ? C’est difficile à dire. Mais il n’est pas difficile de dire que Siakam s’est imposé comme un joueur suffisamment bon pour être le partenaire de n’importe quelle star de la ligue. Il n’est pas nécessaire d’être un MVP pour être rare et précieux en NBA, et Siakam continue de le prouver. C’est un gars avec qui vous allez à la guerre.

Passez une excellente journée.

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  1. Closeout : Action où le défenseur réduit l’écart avec l’attaquant pour contester un tir, une passe ou un drive vers le panier.
  2. Pull-up : Tir en sortie de dribble.
  3. Pack-line : Système défensif fait pour empêcher les pénétrations et forcer les tirs extérieurs.
  4. Peel switch : Système de rotation défensive où le joueur qui vient d’être aidé change de joueur et le reste de la défense s’équilibre si besoin.
  5. X-out : Système de rotation défensive où deux défenseurs échangent de joueur pour empêcher un tir ouvert, cela formant littéralement un “X”.
  6. Roamer : Défenseur prêt à lâcher son joueur pour venir aider sur la star offensive adverse en cas de besoin.
  7. Gapping : Joueurs qui ne défendent pas sur le porteur de balle dans une défense en pack-line et qui sont là pour venir en aide.

Pascal Siakam – Bilan de la saison originated on Raptors Republic.

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